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david MIEGE
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1 mai 2020 10:13

La vidéo haineuse, diffusée sur les réseaux sociaux, montre l'éditorialiste du Figaro et de CNews pris à partie et agoni d'injures dans les rues de Paris. Le voyou a expliqué plus tard l'avoir insulté parce que “c’est impossible de parler avec lui, il est super fort...”.

Eric Zemmour a, une fois de plus, été harcelé et insulté dans les rues de Paris. Une vidéo, diffusée sur les réseaux sociaux, montre l'éditorialiste du Figaro et de CNews, pris à partie ce jeudi par une racaille qui le suit sous la pluie et l'agonit d'injures : « Gros fils de pute », « Nique bien ta mère », etc.

A la fin de la vidéo, l'individu qui porte un masque se vante de son forfait haineux, tout sourire. Cette énième agression a aussitôt suscité de vives critiques et une vague de soutiens sur Internet en faveur du journaliste, qui a toujours assumé de se déplacer sans garde du corps malgré les menaces. 

 

Dans d’autres vidéos, diffusées plus tard sur le réseau social Snapchat, où il se fait surnommer « Haram La Gratuité » (@haramdims), le voyou s’est félicité d’avoir « craché un gros mollard dans la tête » d’Eric Zemmour, qualifié de « petit con », à visage découvert.

Puis, après avoir remercié ses fans « islamo-racailles » pour leurs « messages d’encouragement » (sic), il a tenté de justifier son agression dans un français massacré : « Ouais, ouais, je sais, j’aurais pas du l’insulter et tout ça, mais comment vous voulez parler avec lui, dites moi ? 

C’est peut-être un fils de pute, mais c’est impossible de parler avec lui, il est super fort... c’est impossible, donc c’est comme si j’aurais voulu parler avec Marine Le Pen.

A part l’insulter sa mère, vous voulez faire quoi ? » Contacté par nos soins, l'éditorialiste n'a pas souhaité réagir et alimenter la polémique, considérant que les images parlaient d'elles-mêmes.

 

 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
1 mai 2020 09:52

En se filmant avec son portable, un individu a copieusement insulté Éric Zemmour dans une rue de Paris. Il s’est vanté plus tard de lui avoir craché dessus et a expliqué ne pas avoir engagé une conversation courtoise avec le polémiste car celui-ci «est super fort, le débat c’est impossible».

Jeudi 30 avril, un jeune homme a aperçu Éric Zemmour dans une rue parisienne, lequel venait visiblement de faire les courses. Il l’a immédiatement inondé d’insultes en se filmant avec son téléphone. Il s’est ensuite vanté d’avoir craché sur lui et a partagé l’extrait sur son compte Snapchat, sous le pseudonyme de «Haram La Gratuité».

 

L’individu, de retour chez lui, a ensuite affirmé avoir reçu à la fois des messages de soutien de ses abonnés et des insultes de la part des «partisans» de Zemmour. Il a cependant reconnu qu’il «n’aurait pas dû l’insulter» et a expliqué que «c’est impossible de parler avec lui, il est super fort, le débat c’est impossible».

 

«C’est comme si j’avais voulu parler avec Marine Le Pen», a-t-il poursuivi, «à part l’insulter sa mère, vous voulez faire quoi?».

Un discrédit pour la communauté maghrébine et musulmane

L’histoire a fait le tour des réseaux sociaux, et de nombreux internautes ont déploré cette attitude. Même si beaucoup n’adhèrent pas aux idées d’Éric Zemmour, ils ont indiqué que se comporter de la sorte permettait à la fois d’alimenter la haine envers la communauté d’origine maghrébine et musulmane en France et de faire des amalgames.

 

 

Contacté par Valeurs Actuelles, le polémiste n’a pas souhaité commenter ces extraits, jugeant que les images parlaient d’elles-mêmes.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
26 avril 2020 13:32

Figure centrale de la vie intellectuelle française, Mathieu Bock-Côté analyse en profondeur pour *Valeurs actuelles* les enseignements de la crise du coronavirus. Identité, vivre-ensemble, mondialisme : “la pandémie n’annule pas les autres crises qui traversent nos sociétés mais les radicalise” explique le sociologue Québécois. Entretien.

Valeurs actuelles. Depuis le début de la crise du coronavirus, de nombreuses informations circulent sans que l’on sache toujours ce qui est vrai ou faux. Le gouvernement lui-même a d’abord rassuré les Français avant de leur reprocher leur légèreté.
Est-il possible que nous vivions actuellement un moment décisif dans la perte de confiance totale et irréversible du peuple dans la parole publique, qu’elle soit politique ou médiatique ?

 

Mathieu Bock-Côté. La confusion est totale, parce que le brouillard est complet . Certains chercheurs sont en droit de dire qu’ils avaient annoncé une pandémie de ce genre, mais globalement, nos sociétés ne s’attendaient à rien de tel, même si on peut croire qu’à travers certaines œuvres dystopiques, elles se rappelaient la possibilité jamais complètement étouffée d’un dérèglement majeur de l’ordre social, aboutissant à une situation de moins en moins maîtrisable, ouvrant une brèche dans les digues symboliques qui permettent normalement de contenir et de refouler certaines pulsions destructrices.

On pouvait s’attendre à ce que la mondialisation frappe un mur tôt ou tard, que le système se grippe, se dérègle, mais rares étaient ceux qui imaginaient une crise semblable, qui semble venue d’un autre âge, et qui fait remonter à la surface les peurs primitives de l’humanité.

Notre système mental n’était pas configuré pour imaginer un tel bouleversement, et aujourd’hui, nous imaginons à peine comment en sortir. Nos sociétés étaient-elles préparées à cette pandémie? La réponse est simple: non. Il faut ajouter qu’elles ne pouvaient naturellement pas l’être parfaitement. Le tragique qui resurgit n’entre jamais dans les plans préparés à l’avance. Il prend inévitablement le visage de l’immaîtrisable.

Alors les pouvoirs publics, partout, tâtonnent, et on ne saurait en soi le leur reprocher. L’art politique est un art de l’improvisation, surtout en situation de crise, quoi qu’en disent ceux qui n’ont jamais cessé d’entretenir un fantasme technocratique, qui n’est rien d’autre qu’un rationalisme extrême étranger aux contradictions consubstantielles à la nature humaine et à son déploiement dans la cité.

Mais les pouvoirs publics devraient toutefois veiller à ne pas se contredire trop ouvertement, comme s’ils versaient dans l’amateurisme.

C’est malheureusement ce qui s’est passé. La veille, on résistait au virus en terrasse et en allant au théâtre. Le lendemain, on devait se confiner et sortir avec une attestation administrative.

Autre exemple: la même journée, il fallait aller voter et rester chez soi. Cette confusion inaugurale a fragilisé la crédibilité du pouvoir à un moment où il devait affirmer à la fois sa légitimité et son efficacité – on ajoutera qu’elle s’est poursuivie autour de la question du masque, décrété inutile pendant quelques semaines, et nécessaire mais manquant depuis peu. On comprend la perplexité du commun des mortels, qui veut bien suivre les consignes, à condition de savoir lesquelles dureront plus de quelques jours.

L’art politique est un art de l’improvisation, surtout en situation de crise, quoi qu’en disent ceux qui n’ont jamais cessé d’entretenir un fantasme technocratique.

Le politique est dès lors rappelé à sa fonction protectrice.

Il ne doit plus «adapter» des populations récalcitrantes à la mondialisation mais les défendre contre son dérèglement. Nous passons de l’imaginaire du progrès, qui se déploie à travers la technique et l’économie, a celui du tragique, qui est proprement politique.

N’importe qui naviguerait à vue en ce moment – et le souci de ne pas susciter la panique dans la population est honorable. La transparence absolue ne sert pas toujours l’intérêt général. Mais si le peuple sent qu’on le manipule, il fait mentalement sécession et entre dans un état d’esprit insurrectionnel. Une société à la recherche d’un pouvoir fort pour affronter une crise et qui ne le trouve pas peut entrer en déroute assez rapidement. Nous sommes dans une situation d’exception.
Théoriquement, le pouvoir devrait transcender les divisions ordinaires et l’union nationale est une nécessité vitale – la chose est toutefois particulièrement difficile dans une société déjà extrêmement divisée.

Mais l’union nationale ne doit pas être à géométrie variable. Tous doivent s’y rallier, mais on ne saurait en exclure certains courants politiques sous prétexte qu’ils portent une mauvaise étiquette. Cela dit, l’appel à l’union sacrée, chez vous comme chez nous, ne devrait pas abolir le travail de l’intelligence. Le désaccord profond n’est pas nécessairement la marque d’un esprit séditieux.

 

Le président français a aussi expliqué qu’il faudra demain « tirer les leçons du moment que nous traversons », sans en dire plus. De quoi s’agit-il selon vous ?
J’ignore quelles leçons il veut tirer mais certaines me semblent évidentes pour tous : la logique de la mondialisation se retourne clairement contre les peuples qui s’y étaient soumis au point de vouloir presque s’y dissoudre, comme s’ils devaient renoncer à la définition de leur propre intérêt collectif — le “souverainisme” était associé à “l’extrême-droite” et la simple défense de l’exception culturelle était un marqueur de la pensée réactionnaire.

En ce moment, nous constatons le prix à payer pour la désindustrialisation des sociétés occidentales et l’abandon de certains secteurs stratégiques. Tous le constatent, le manque d’équipements médicaux est dramatique. La dépendance à la Chine a créé une situation de soumission qui deviendra vite intenable.

Une société sans barrières protectrices se liquéfie et ne parvient même plus à dégager une représentation unifiée d’elle-même. Nous en faisons cruellement l’expérience. Le village global favorise la transformation accélérée d’une épidémie locale en pandémie, l’abolition des distances et des barrières protectrices nous amène collectivement à subir les conséquences de l’insalubrité désastreuse propre aux marchés chinois.

Rien ne semble plus daté aujourd’hui qu’un certain optimisme progressiste avec ses fariboles sur la mondialisation heureuse. L’histoire est tragique, nous le savions, maintenant nous le vivons. La mondialisation, qui croyait avoir le monopole du sens de l’histoire, est en déroute.

Il faut toutefois éviter, comme on le voit chez certains, de basculer dans une forme d’enthousiasme idéologique morbide devant la crise, peut-être présent chez ceux qui répètent: je vous l’avais bien dit! C’est le cas de certains écologistes qui versent ainsi dans un étrange panthéisme en nous disant que la terre se venge, comme si la présente pandémie était en quelque sorte une forme une vengeance de la planète contre ceux qui lui font du mal.

Il est difficile de ne pas voir ici une forme de régression religieuse primitive. Un peu plus et la crise les enchante. Certains, en ce moment, semblent pris d’un vertige existentiel devant la pandémie, comme s’ils étaient excités par le fantasme d’une mise à bas de l’ordre social et la possibilité d’un grand chambardement.

La crise les excite, les tempéraments turbulents se sentent sollicités. C’est l’hypnose du chaos. Vous me permettrez de citer Roger Caillois dans Instincts et société: « Il faut appeler vertige toute attraction dont le premier effet surprend et stupéfie l’instinct de conservation.

L’être se trouve entraîné vers sa perte et comme convaincu par la vision même de son propre anéantissement de ne pas résister à la persuasion puissante qui le séduit par l’effroi. […] Les abîmes le sollicitent. […] Il se sent ne concevoir et n’exécuter que les gestes qui l’y précipitent, comme si la funeste imagination de la destruction, flattant on ne sait quel goût pervers, éveillant au secret de lui-même une complicité intime et impitoyable. »

Rien ne semble plus daté aujourd’hui qu’un certain optimisme progressiste avec ses fariboles sur la mondialisation heureuse.

Emmanuel Macron a aussi expliqué lors de sa première intervention télévisée que c’était « une folie » de « déléguer notre alimentation, notre protection, notre capacité à soigner ». Il parle comme un souverainiste.

La réalité pourrait-elle contraindre les dirigeants progressistes et mondialistes à abandonner leur logiciel idéologique pour changer radicalement de modèle, ou faudra-t-il un changement de casting à la tête de l’État pour que les conséquences de la crise soient tirées ?


On y verra une conversion circonstancielle mais nécessaire: elle est évidemment bienvenue. S’agit-il d’une conversion profonde? Cela reste à voir, même si un basculement historique peut obliger les hommes politiques à changer de logiciel pour conserver une emprise sur les événements.

L’histoire en marche impose sa logique aux lecteurs, qui peuvent découvrir à travers la crise la vanité des doctrines dont ils se voulaient encore hier les promoteurs infatigables. La grandeur d’un homme politique vient en bonne partie de sa capacité à ne pas se laisser enfermer dans un système idéologique, qui l’encage théoriquement et rétrécit sans cesse son champ de vision.

C’est avec le réel qu’il doit entretenir un rapport intime, pour savoir agir sur lui. On ne saurait le définir exclusivement en termes statistiques, d’ailleurs. Plus que jamais, il importe d’avoir des hommes politiques qui ont médité sur les passions humaines et la destinée profonde des peuples. On ne gouverne par les Français comme on gouverne les Allemands, non plus que les Américains comme les Chinois.


Chose certaine, ceux qui s’entêteront dans le mondialisme seront balayés, tôt ou tard par une élite de remplacement, déjà disponible ou qui se formera dans cette crise qui se transformera en accélérateur historique, ce qui ne veut pas dire que les élites mondialisées ne feront pas tout pour se maintenir en place.

Comme l’écrit l’essayiste québécois Martin Lemay, « derrière la mondialisation se cachent d’énormes intérêts financiers. Je doute que ceux qui en profitent veuillent abandonner leurs sources de profits.

Après la crise, ils voudront que les choses redeviennent rapidement comme avant. Ces capitalistes mondialisés font partie de ceux qui nous expliquent depuis des décennies que les nations, les frontières et les États sont dépassés.

Étrangement, ils n’hésiteront pas à solliciter l’aide des États afin de se sortir du pétrin. Deuxièmement, ces capitalistes ont leurs idéologues, leurs idiots utiles, les progressistes.

Ces derniers rejettent aussi les nations, les frontières et les États, mais pour des raisons différentes. Nations, frontières, États, ne seraient que des ruses afin de maintenir la domination de l’homme blanc. Les progressistes ont une grande influence dans les organisations internationales ainsi que dans les médias et les universités. Ils n’y renonceront pas sans combattre. À cause de la crise, ils ont dû prendre une pause. Mais ils travailleront ferme pour exercer à nouveau leur magistère sur nos esprits. »

Les Italiens, en ce moment, ne jugent plus seulement l’Europe inutile, mais toxique.

Il importe donc de renouer avec les structures anthropologiques fondamentales permettant l’action politique, et plus largement, qui permettent de se repérer dans un monde où l’utopie de la circulation permanente s’est pétrifiée.

L’État-nation ne se présente pas en ce moment comme une préférence idéologique parmi d’autres mais comme une nécessité existentielle, vitale, à travers laquelle s’exprime la capacité d’action politique d’un peuple.

Inversement, et je devine que nous y reviendrons, les structures postnationales font faillite. Qui leur fait encore confiance, mis à part ceux dont la situation sociale en dépend directement, symboliquement et financièrement ? Les Italiens, en ce moment, ne jugent plus seulement l’Europe inutile, mais toxique. Cela ne veut pas dire que la coopération scientifique et commerciale entre les peuples doit s’arrêter.

La pandémie a réveillé en Occident le fantôme de la pénurie. Notre société, à nouveau touchée par la peur de manquer, redécouvre les vertus du localisme. Cette prise de conscience a-t-elle une chance de survivre à la crise ?
C’est bien possible mais le réflexe mondialiste ne disparaîtra pas d’un coup. La possibilité du manque nous semblait devenue inimaginable. Elle ne l’est plus : pénurie, rationnement, quarantaine, confinement, ces termes ne relevaient plus du vocabulaire courant. Le localisme, encore une fois, ne se présente pas ici comme un choix raisonné, au terme d’une grande délibération collective, mais comme un réflexe de survie, qui converge par ailleurs avec le simple bon sens.

Le cosmopolitisme culinaire est chose agréable, mais il y avait quelque chose d’étrange à l’idée de faire son épicerie au coin de la rue avec des produits des quatre coins du monde.

Mais ne nous attardons pas sur les seuls plaisirs de table. Prenez l’exemple de la relation entre le Canada et les États-Unis. Elle fut pionnière en matière de libre-échange, avec l’ALE, puis l’ALENA, quand est venu le temps d’y inclure le Mexique.

Les deux pays aiment se vanter d’avoir la plus grande frontière démilitarisée au monde. Leur relation est exceptionnelle, et généralement considérée très féconde. Avec raison, à bien des égards!

Mais la crise arrive et la logique de l’intérêt national se fait sentir: Donald Trump entend empêcher l’exportation au Canada d’équipements médicaux jugés essentiels pour lutter contre la présente pandémie.

Les Canadiens y croient à peine. Pourtant, c’est la réalité. Si une telle chose est possible entre deux alliés jugés indéfectibles, on imagine que les rapports commerciaux mondialisés seront grippés. La guerre économique est ouverte pour acheter les équipements médicaux essentiels, et personne ne se fait de cadeau.

Après avoir annoncé l’entrée dans une ère de démondialisation après la crise, le premier ministre du Québec, François Legault, plaidait ce vendredi pour sa souveraineté alimentaire et une meilleure stratégie industrielle. Legault, je le précise, n’est pas un idéologue. Il ne guettait pas une crise miraculeuse pour emporter le Québec dans un repli protectionniste.

Il cherche simplement à défendre le mieux possible son peuple dans un environnement global qui vient de se métamorphoser. Chaque nation se sent appelée à retrouver une forme de maîtrise de certains domaines stratégiques, qu’elle ne peut déléguer, sans se soumettre aux autres, sans devenir esclave.

Voyons au-delà du politique: l’illusion de la croissance perpétuelle se dissipe et le fantasme de l’interdépendance globale et émancipatrice révèle à ceux qui ne voulaient pas les voir les rapports de pouvoir qu’il masquait.

L’illusion de la croissance perpétuelle se dissipe et le fantasme de l’interdépendance globale et émancipatrice révèle les rapports de pouvoir qu’il masquait.

La France de Macron, l’Union européenne, et d’autres pays, ont rechigné à fermer leurs frontières, avant de s’y résoudre sur le tard. Que dit cette obstination de leur idéologie ?

L’idéologie surdétermine inévitablement notre lecture du réel, qui ne se présente jamais à nous sans voile ni interprétation, et retarde souvent les décisions nécessaires – elles les retardent au point où elles sont souvent prises trop tard, pour reprendre la célèbre formule du général MacArthur.

Pendant un temps, certains leaders ont voulu à tout prix sauver la logique mondialiste – à tout le moins, ils en donnaient vraiment l’impression.

Leur univers mental était configuré de telle manière que le repli sur l’État-nation relevait de la pire absurdité. Quelle que soit la crise, la réponse était toujours la même : moins de frontière, plus de mondialisation, moins de nation, plus d’Europe.

Il y avait presque un scandale moral à l’idée de fermer les frontières – au Canada, Justin Trudeau a poussé la chose jusqu’au délire, en laissant même ses ministres accuser de racisme ceux qui plaidaient pour cette mesure de santé publique – et devrait-on dire, de salut public.

On nous disait que la science était contre la fermeture des frontières, avant de changer d’avis 48h plus tard. La science avait-elle changé d’avis aussi ?

Il s’y opposait, au point de maintenir ouverte une filière semi-officielle d’immigration illégale au Canada, le chemin Roxham, où depuis plusieurs années, de nombreux illégaux traversent la frontière canadienne après un passage aux États-Unis.

Pire: il a fallu une immense pression de l’opinion pour rendre obligatoire le testage des illégaux qui traversaient la frontière alors que les premières mesures de confinement étaient imposées à ce moment par le Québec, comme quoi le fédéralisme canadien s’est révélé dans la crise encore plus dysfonctionnel qu’il ne l’est normalement.

De votre côté de l’Atlantique, les leaders européistes semblaient juger inimaginable la fermeture sérieuse des frontières. Fallait-il s’en surprendre ?

L’Union européenne a voulu se définir depuis trente ans comme un espace désubstantialisé en perpétuelle expansion. Elle ne parvenait plus à poser la question fondamentale de la frontière, comme si elle devait donner au monde l’exemple de leur abolition.

D’ailleurs, en ce moment même, alors que notre monde connait une crise sans précédent depuis plusieurs décennies, l’UE engage un processus pour s’élargir notamment à l’Albanie et à la Macédoine de Nord. Ses dirigeants viennent de franchir les limites de l’indécence.

Depuis le début de la pandémie, le gouvernement justifie son action — ou son inaction — en se retranchant derrière l’avis des experts du comité scientifique. Avons-nous basculé dans l’ère du post-politique ?

La situation est paradoxale. La science est plus que jamais nécessaire pour lutter contre cette pandémie. C’est elle qui trouvera le vaccin pour en finir avec le Covid-19, c’est elle aussi qui permet les avancées médicales nécessaires pour soigner ceux qui en sont victimes.

L’apport des experts pour bien gérer la présente crise est essentiel et celui qui s’en détournerait serait bien sot.
On ajoutera toutefois deux nuances, car l’instrumentalisation idéologique de la science est aussi une réalité.
La première, c’est que les experts se contredisent, et qu’ils sont nombreux à se dire experts alors qu’ils ne le sont pas nécessairement.

La science aussi est un champ de bataille et comporte sa part d’approximations et d’imprécisions. Je vous le disais plus haut, au Canada, au nom de la science, on gardait les frontières ouvertes, avant de les fermer toujours en son nom. N’oublions pas non plus les débats en science économique. Non plus que ceux en «sciences sociales», qui eux, relèvent très souvent de la simple querelle idéologique – ce qui n’empêche pas bien des idéologues universitarisés de justifier leurs combats au nom de la «science», encore une fois.


La deuxième, c’est que la décision politique ne peut jamais être une simple transposition de la connaissance scientifique que l’on croit actuellement disponible dans le domaine de l’action publique. L’homme politique n’est pas un super-technocrate. Il engage sa responsabilité devant l’histoire après avoir entendu mille avis contraires.

Dans un passage bien connu de ses Mémoires, Raymond Aron racontait son embarras lorsque jeune homme, après avoir fait un exposé brillant à un homme politique de l’époque, se trouva bien coi lorsqu’il dut répondre à cette question simple : « Que feriez-vous si vous étiez à ma place ? »

L’homme politique ne décide jamais à partir de Sirius, à partir d’une connaissance intégrale de la situation, comme s’il était omniscient et omnipotent. Il décide dans l’urgence, comme il peut, en sachant que sa décision sera nécessairement imparfaite et décevante. Il ne gouverne pas en sarrau dans son laboratoire.

Permettez-moi un mot sur une polémique française qui n’est pas sans lien avec cela. Je n’ai pas la moindre compétence scientifique pour juger des travaux du professeur Didier Raoult, autour duquel une partie de la France se déchire, mais il me semble indéniable que dans la situation présente, plusieurs lui font jouer le rôle d’homme providentiel. C’est le scientifique devenu punk qui prétend lancer son appel du 18 juin à partir de Marseille.

N’en soyons pas surpris: dans la situation de crise, il est fréquent de chercher l’homme d’exception, hors norme, susceptible de répondre à des attentes extraordinaires. L’homme des temps apaisés semble dépassé par les circonstances, et ceux qui avaient été laissés de côté pour de bonnes ou mauvaises raisons par les institutions se présentent sous le signe du recours.

Ils passaient pour excentriques, on décrète désormais qu’ils sont géniaux. Leurs méthodes étaient jugées irrégulières, on se demande maintenant si elles n’étaient pas d’une telle créativité qu’elles ne pouvaient que contourner les bureaucrates de la santé. Je le redis, sur le plan scientifique, je n’en sais absolument rien. Mais sur le plan politico-symbolique, cette controverse et la division de l’opinion qui l’accompagne est typiquement française.

En France, le confinement met en lumière le degré de conscience civique variable de certaines catégories de population. Dans les banlieues de l’immigration, l’État a renoncé à le faire appliquer. L’idée du vivre-ensemble survivra-t-elle au coronavirus ?

Elle ne survit plus déjà que dans le discours officiel, qui s’applique en suivant les règles du matraquage médiatique. Il faut croire au vivre-ensemble ou subir les foudres du régime diversitaire. Mais qui y croit encore pratiquement? Le confinement dans certains quartiers est illusoire. Il s’agissait déjà, souvent, de territoires enclavés, en situation de partition objective.

L’immigration massive a entrainé la formation de zones enclavées qui se définissent mentalement à l’extérieur de la communauté nationale, comme si le choc des civilisations se produisait à l’intérieur des sociétés européennes. Rien de neuf, diront les cyniques. Et pourtant, la chose prend ici une gravité autre.

Que certains territoires se dérobent à la souveraineté nationale était déjà un affront permanent à l’ordre public. Cela devient une menace directe à la santé publique. Disons-le autrement : la pandémie n’annule pas les autres crises qui traversent nos sociétés mais les radicalise. Elle révèle certaines faiblesses collectives depuis longtemps diagnostiquées mais qu’on croyait pouvoir surmonter à coup d’ajustements gestionnaires et techniques. Il en est aussi ainsi de la crise des finances publiques, de la pression qui pèse sur l’État social, et ainsi de suite.

Nos pays confinés, confrontés à une situation inédite pour la plupart des citoyens, ont-ils en eux les ressources suffisantes pour surmonter la crise, alors qu’on a depuis 50 ans promu l’individualisme à outrance et déconstruit l’idée même de nation sans laquelle aucune fraternité n’est possible ?

Certains découvrent, tardivement, que l’identité est la condition même de l’action politique. C’est elle qui permet à un peuple de se mobiliser, surtout dans la crise, en puisant dans les ressources identitaires accumulées et métabolisées symboliquement au fil des siècles.

Mais cette identité ne saurait tenir dans un simple rappel de principes universels, comme l’a soutenu Habermas et les autres théoriciens-militants du patriotisme constitutionnel. Une identité se noue dans l’histoire et elle ne se confond pas exclusivement avec la citoyenneté ou la nationalité juridique, même s’il est naturellement possible de s’y assimiler, en se plongeant dans son noyau existentiel et en s’appropriant les mœurs qui la concrétisent.

Chose certaine, la nation, aujourd’hui, se présente comme un recours inestimable pour traverser la pire épreuve que nos sociétés ont à affronter depuis plusieurs décennie: c’est elle qui permet aux hommes de voir au-delà d’eux-mêmes, en investissant existentiellement la communauté politique.

« Quels que soient le groupement et la civilisation, quelles que soient les générations et les circonstances, la perte du sentiment d’identité collective est génératrice et amplificatrice de détresse et d’angoisse.

Elle est annonciatrice d’une vie indigente et appauvrie, et à la longue, d’une dévitalisation, éventuellement au bout du compte à la mort d’un peuple ou d’une civilisation. Mais il arrive heureusement que l’identité collective se réfugie aussi dans un sommeil plus ou moins long avec un réveil brutal si, durant ce temps, elle a été trop asservie. »

Peut-être en sommes-nous rendus à ce moment ? Plus un peuple a un imaginaire riche, qui s’incarne à travers une série d’événements-mythiques et de figures héroïques, plus il peut traverser une épreuve historique exigeante.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
21 avril 2020 17:31

Compilation non exhaustive des divers « débordements » et violences urbaines ayant eu lieu dans la nuit du 19 au 20 avril 2020. Cet article sera mis à jour au fur et à mesure.

N’hésitez pas à signaler en commentaire les articles de presse liés signalant des débordements non indiqués ici.


Asnières (92) : des tirs de mortiers d’artifices et des feux de poubelles et de véhicules.
Source

Aulnay-sous-Bois (93) : des poubelles incendiées et des tirs de mortier. La police victime de guet-apens aux 3000.
Source et Source et Source

Belfort (90) : un véhicule de police incendié sur le parking du commissariat.
Source

Chanteloup-les-Vignes (78) : la police caillassée et visée par des tirs de mortiers lancés par une vingtaine de personnes, une interpellation.
Source

Clichy-la-Garenne (92) : des interpellations «pour détention d’engins incendiaires et participation à un groupement en vue de commettre des violences et ou des dégradations ».
Source

Clichy-sous-Bois (93) : des tirs de mortiers et des feux de véhicules.
Source et Source

Échirolles (38) : des affrontements avec les forces de l’ordre quartier Kimberley après l’arrestation d’un jeune homme de 19 ans. Des policiers caillassés, des dizaines d’individus du quartier se sont regroupés, ont tiré des mortiers et ont incendié des poubelles.
Source et Source

Fâches-Thumesnil (59) : des feux de poubelles et de véhicules.
Source

Hem (59) : des feux de poubelles et de véhicules.
Source

Laon (02) : des feux de poubelles et un véhicule incendié.
Source

La Verrière (78) : la police caillassée.
Source

Les Mureaux (78) : la police attaquée par une dizaine de personnes.
Source

Lille (59) : des feux de poubelles et de véhicules.
Source

Lys-lez-Lannoy (59) : des feux de poubelles et de véhicules.
Source

Mantes-la-Jolie (78) : la police caillassée.
Source

Nanterre (92) : des feux de poubelles et de véhicules.
Source

Neuilly-sur-Marne (93) :  des barrières de feu de poubelles cité des Fauvettes.
Source

Rillieux-la-Pape (69) : des véhicules incendiés, des feux de poubelles, des tirs de mortiers, du mobilier urbain dégradé, des affrontements avec la police
Source

Roubaix (59) : des feux de poubelles et de véhicules.
Source

Rueil-Malmaison (92) : des interpellations «pour détention d’engins incendiaires et participation à un groupement en vue de commettre des violences et ou des dégradations ».
Source

Saint-Denis (93) : des poubelles incendiées et des tirs de mortiers. La police caillassée dans la cité du Franc-Moisin
Source et Source et Source

Sartrouville (78) : un bus visé par des tirs de mortiers, la police caillassée, deux interpellations.
Source

Strasbourg (67) : un commissariat attaqué dans le quartier de la Meinau, une voiture de police visée par un tir de mortier. Dans le quartier du Port du Rhin, des poubelles et un véhicule incendiés.
Source

Villeneuve-la-Garenne (92) : des tirs de mortiers d’artifice.
Source

Wattignies (59) : des feux de poubelles et de véhicules.
Source

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
4 avril 2020 15:14

Le milieu hospitalier est mis à rude épreuve par la pandémie de coronavirus, affaibli par les coupes budgétaires de ces dernières années. Des économies réalisées en parallèle de l’augmentation de la pression fiscale, alors même que l’on continue de minimiser une fraude sociale qui coûterait chaque année des milliards d’euros aux contribuables.

La crise sanitaire du coronavirus en exacerbe bien d’autres en France, éducative, sécuritaire, sociale et même fiscale.

Le gouvernement cherche des rentrées d’argent afin de financer les mesures d’urgence, dans un pays où le taux des prélèvements obligatoires atteint déjà un record mondial de 57%: ainsi, les seules mesures de chômage partiel pour 2,2 millions d’ayants droit coûteraient 8,5 milliards d’euros, un chiffre probablement à revoir à la hausse puisqu’on évoque maintenant 5,7 millions de chômeurs partiels.

Pourtant, Bercy ne semble nullement s’intéresser aux sorties de ce même argent, source potentielle de considérables économies. S’il a toujours été politiquement et médiatiquement de bon ton de mettre l’accent sur le manque à gagner que la fraude fiscale génère pour les comptes publics, la fraude sociale génère elle aussi d’importants dégâts sur les comptes publics et contribue à faire baisser le consentement à l’impôt dans notre pays.

Un état de fait qu’avait d’ailleurs brandi, il y a tout juste un mois, dans un tout autre contexte, l’ancien juge d’instruction Charles Prats, magistrat au TGI de Paris, spécialiste de la lutte contre la fraude fiscale et sociale.

«Statistiquement, c’est totalement aberrant et cela démontre qu’il y a un problème massif. 10,6 millions d’individus nés à l’étranger auraient des droits ouverts à l’assurance maladie alors qu’ils ne seraient que 8,2 millions en France, soit 2,4 millions de fantômes. Et on vient vous dire que la fraude c’est une Fake News?
On parle ce soir de 30 milliards d’euros par an, et cela rien que sur le problème des immatriculations frauduleuses des personnes soient-disant nées à l’étranger!» mettait en garde le magistrat, le 3 mars 2020.

Ce dernier venait alors d’intervenir, durant près de deux heures, devant la commission d’enquête relative à la lutte contre les fraudes aux prestations sociales. Rapports officiels de la délégation nationale à la lutte contre la fraude (DNLF) à l’appui, il dénonçait la fraude documentaire. Il relatait que le ministère de l’Économie ne s’était penché sur la fraude au sein du SANDIA– le service de la Caisse nationale d’Assurance-vieillesse (CNAV) chargé de l’immatriculation des personnes nées à l’étranger (environs 400.000 demandes par an)– qu’à partir de 2010, époque où Charles Prats était coordinateur de la lutte contre la fraude à Bercy.

Le magistrat pointait du doigt un décret de simplification administrative passé dix ans plus tôt par le Premier ministre d’alors, le socialiste Lionel Jospin, qui avait autorisé le recours aux photocopies pour nombre de démarches administratives, donnant ainsi un coup de pouce aux fraudeurs et faussaires.

Il évoquait alors une «visite» menée conjointement, par le groupe interministériel d’expertise de lutte contre la fraude à l’identité (GIELFI) et la Direction centrale de la Police aux frontières (DCPAF), dans les locaux du SANDIA.

«Selon la DCPAF, cette immatriculation s’effectue dans des conditions très favorables à la fraude, puisque SANDIA immatricule à la vue d’un simple extrait d’acte de naissance. Les quelques exemples de documents montrés lors du déplacement du GIELFI au SANDIA étaient tous des faux permettant à des personnes d’être immatriculées sous des identités fictives», pointait Charles Prats, citant aux députés le rapport de 2010 de la DNLF.

En somme, en 2010 «on découvre la catastrophe», commente le juge parisien. Reprenant les archives de l’Assemblée, il évoque le refus fin janvier 2011 de Raphaël Bartolt, directeur de l’Agence nationale des titres sécurisés (ANTS) d’éclairer la Commission parlementaire (Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale) concernant ces manquements observés au sein du SANDIA.

«Quand on sait tout ça, on ne peut plus se taire»

Résultat de ce que le député Les Républicains (LR) Patrick Hetzel, président de la Commission d’enquête, finira par décrire comme une «politique de l’autruche»: si aujourd’hui l’INSEE reconnaît l’existence de 8,2 millions de personnes nées à l’étranger, ces dernières seraient en réalité plus de 10 millions à avoir des droits «ouverts». Des millions de «fantômes», qui «passent à la caisse chaque mois» (allocations diverses, retraites, etc.), lâche le magistrat dans une vidéo twittée dans la foulée de son audition à l’Assemblée. Celui-ci rappelle que les dépenses de protection sociale en France représentent 787 milliards d’euros par an, dont 450 milliards de prestations sociales versées.

[...]

Déjà début septembre 2019, la sénatrice UDI Nathalie Goulet et la députée LREM Carole Grandjean mirent en lumière ce qui sera décrit par certains comme une «administration passoire» en matière de contrôle.

Elles avaient notamment découvert, à l’occasion d’un simple échange de mails avec le directeur général de l’INSEE, que la France comptait 3,1 millions de centenaires réputés en vie (1,6 million nés à l’étranger et 1,5 nés en France), alors que selon ce même Institut national de la statistique, l’Hexagone n’en comptait que 21.000 en 2016.

«C’est tellement hallucinant que c’en est drôle», commentait Charles Prats devant les députés, en profitant pour revenir sur les railleries de certains médias subies par les deux parlementaires, suite au tollé qu’avait provoqué la parution des résultats de cet audit parlementaire.

«Moralement, c’est insupportable»

à l’époque, Charles Prats avançait le chiffre de 14 milliards d’euros, comme premier jet à l’évaluation annuelle de cette fraude aux prestations sociales dans le pays. Des sommes, par essence difficiles à évaluer, mais qui n’en restent pas moins «absolument monstrueuses», comme les qualifiaient en commission Valérie Boyer, députée LR des Bouches-du-Rhône.

 

Celle-ci évoquait notamment les cas, relatés dans la presse, des «faibles» condamnations infligées aux fraudeurs. «On ne sait pas du tout comment ces sommes sont recouvrées», regrettait-elle par ailleurs.

«Je dirai que, moralement, c’est insupportable à l’heure où on est à 100% d’endettement, 57% de taux de prélèvements obligatoires, où on diminue les prestations pour les personnes les plus fragiles […] imaginer qu’on puisse à ce point frauder l’argent de la solidarité c’est absolument inconcevable!», tempêtait Valérie Boyer.

D’autant plus que le 11 février, devant cette même Commission parlementaire sur la fraude aux prestations sociales, Mathilde Lignot-Leloup, à la tête de la direction de la Sécurité sociale (DSS), admet qu’«environ» 2,6 millions de cartes Vitale en trop étaient en circulation dans l’Hexagone.
En somme, une carte Vitale sur douze en France serait potentiellement utilisée par un fraudeur. Un chiffre qui va dans le sens des conclusions de Charles Prats et des deux parlementaires. 

«Il faut sortir de la négation»

Tout comme les deux parlementaires, Charles Prats met en avant les estimations annuelles effectuées par l’université de Portsmouth (Centre for Counter Fraud Studies). Cette dernière estime qu’entre 3 et 10% des montants reversés au titre des prestations sociales, à l’échelle d’une dizaine de pays, le seraient à des fraudeurs. 

... force est de constater qu’à l’heure où l’État recherche des entrées d’argent afin de compenser des mesures d’urgence –jusqu’à en appeler aux dons, voire de précipiter la fin du confinement–, cet argent issu de l’impôt des Français et reversé à des personnes aurait été bien utile ces dernières années alors qu’au même moment l’hôpital –qui aujourd’hui prend de plein fouet la vague épidémique– était mis à la diète.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société Fraude
10 mars 2019 16:51

A l’occasion de la sortie de son livre « L’Archipel français », publié aux éditions du Seuil, Jérôme Fourquet analyste politique et directeur du département Opinion à l’IFOP revient pour Atlantico sur la dislocation de la société française.

 

Un des enseignements majeurs qui nous est apparu à la fin de notre travail est que la société française, et c’est aussi une des mutations majeures qu’elle a connu, est de facto devenue une société multiculturelle. Cette nature composite ou hétérogène ne va que se renforcer au fil du temps.

 

Nous nous acheminons peut-être vers la sortie de crise, avec un ancien monde qui fait encore de la résistance et un nouveau monde qui n’est pas encore stabilisé. Mais ce dont on peut être un peu certain, c’est que nous ne reviendrons pas à l’ancien monde. Dans 3 ans, je ne vois pas une finale entre le candidat de droite et le candidat PS.

[…] Les catholiques en eux-mêmes ne vont pas disparaître, mais ils ne constitueront plus qu’une île de cet archipel français alors même que pendant des siècles et des siècles, et jusqu’aux dernières décennies, le catholicisme était quand même un élément fondateur et structurant et assurant l’armature psychologique, culturelle et sociologique du pays. […] C’est tout cet équilibre qui est en train de vaciller.

A l’autre extrémité du spectre sociologique, on a ce que l’on peut appeler l’île mondialisée, c’est à dire qui est composée par les strates de la population les plus éduquées qui dans leur majorité résident dans le coeur des grandes métropoles connectées à la mondialisation, ce qui a aussi été décrit par Christophe Guilluy.

Nous sommes allés plus loin en montrant que ces populations sont également dans un processus d’individualisation et de sécession. Elles se replient sur elles-mêmes et peuvent vivre en autarcie, elles ont leurs propres codes, leur propre écosystème, leurs lieux de villégiature.

Le problème est qu’historiquement, les élites ont quand même vocation à piloter l’ensemble de la société. Un pilotage qui devient de plus en plus compliqué à partir du moment où ces élites ne sont plus vraiment, pour une partie d’entre elles, en capacité d’être en contact avec les réalités profondes du reste de la société. [….]

Cette situation nouvelle a été très claire dans la crise des Gilets Jaunes. [….] On voyait que sur un certain nombre de constats basiques, il n’y avait plus de capacité à s’entendre. [….]

 

atlantico (texte intégral de l’entretien)

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société FRANCE Société
23 juin 2016 02:28

Le Comité international olympique (CIO) a soutenu lors du sommet à Lausanne la décision du Conseil de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) de suspendre les athlètes russes des Jeux olympiques d'été 2016 qui commenceront le 5 août à Rio de Janeiro, au Brésil.

La décision du CIO revêt un caractère de recommandation alors que la Fédération russe d'athlétisme entend porter plainte devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne pour contester la décision prise. Chaque athlète a d'ailleurs le droit de faire appel.

Le président du CIO Thomas Bach a également déclaré que la sélection russe entière ne serait pas suspendue des JO 2016. Il a de plus accepté la présence d'athlètes russes à Rio de Janeiro.

"Chaque athlète russe peut obtenir la permission de participer aux Jeux olympiques seulement de la part des organisations sportives internationales. Les athlètes russes admis aux JO 2016 y prendront part en tant que membres de la sélection russe, du Comité olympique russe", a souligné M. Bach.

Le Conseil de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme a décidé le 17 juin de maintenir la suspension des athlètes russes pour toutes les compétitions internationales, et ce sur fond de scandale de dopage, le CIO pouvant tout de même autoriser la participation des athlètes russes. La décision prise signifie que les athlètes russes ne pourront pas se présenter aux Jeux olympiques d'été 2016 qui débutent le 5 août prochain à Rio de Janeiro.

Le président russe Vladimir Poutine avait déclaré que la décision de suspendre les athlètes russes à la veille des Jeux olympiques de Rio était injuste, et il avait exprimé son espoir que le Comité international olympique agisse en conséquence.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
13 mai 2016 00:19

Le fisc veut transformer sa relation avec les contribuables. Sous le nom d'«accueil personnalisé», il prône la simplification et la dématérialisation des échanges. Les syndicats s'inquiètent.

Exit le guichet, bonjour le rendez-vous en tête à tête. Les centres des impôts font leur révolution. Avec un leitmotiv, presque un slogan : l'« accueil personnalisé ». C'est ce qu'a présenté la Direction générale des finances publiques (DGFIP) aux syndicats de Bercy, mardi dernier (lire ci-dessous).


Les démarches simples seront traitées soit par un agent avancé, soit par le contribuable lui-même, au moyen d'ordinateurs en libre-service reliés à Internet ! Les demandes plus complexes, elles, seront prises en charge « en box, et uniquement sur rendez-vous ». Avec, systématiquement, un entretien par téléphone pour préparer la rencontre.

Les usagers jugeront

Une usine à gaz ? Pas du tout. L'« accueil personnalisé » sur rendez-vous est expérimenté dans l'Aube et le Val-de-Marne depuis 2014. Les résultats des enquêtes de satisfaction sont « excellents », fait valoir la DGFIP, qui souligne que l'accueil aux guichets a baissé d'un tiers depuis la mise en place de ce système. L'administration envisage de déployer ce nouvel accueil « à l'ensemble du réseau » dès l'automne prochain. 

Les syndicats, eux, grincent des dents. « Inacceptable », tonne Anne Guyot , la représentante du premier syndicat des impôts. « Et si le rendez-vous est fixé quinze jours plus tard ? s'inquiète Olivier Vadebout, le secrétaire général de la CGT. Le risque, c'est de pénaliser des cas simples qui auraient pu être réglés en quelques minutes au guichet. » (...)

Lundi, sur les 350 employés du centre de Perpignan, plus de 200 étaient en grève — la première, dans les Pyrénées-Orientales, en pleine campagne de déclaration des revenus. « L'accueil personnalisé, c'est l'adaptation à l'absence de moyens », pestait un syndicaliste. Dès l'automne prochain, les contribuables jugeront sur pièces.
 

Tout est fait pour renvoyer le contribuable sur Internet




C'est un projet d'une ampleur sans précédent. Et gardé, jusqu'ici, secret. Appelé « Accueil personnalisé », il va complètement changer la vie des contribuables. (...)

Fini le guichet pour les problèmes simples. Jusqu'ici, dans la plupart des centres des finances publiques, il suffisait aux contribuables de pousser la porte pour décrocher un entretien avec un agent des impôts. D'ici à la fin de l'année, il sera beaucoup plus compliqué d'avoir accès à un fonctionnaire puisque les services des impôts feront une distinction entre les cas simples et les cas compliqués. (...)


Favoriser la prise de rendez-vous pour les demandes complexes. « Sauf exceptions, seules les demandes complexes seront traitées en box », écrit la DGFIP. Autrement dit, les entretiens en tête à tête entre le contribuable et l'agent du fisc doivent être de moins en moins nombreux. Les administrations locales qui le souhaitent pourront donc rendre la prise de rendez-vous « obligatoire » pour les cas les moins simples à gérer. Mais, attention, « c'est l'administration qui déterminera les cas dans lesquels l'usager pourra obtenir un rendez-vous », (...)

Objectif : améliorer l'accueil des usagers en évitant... de les recevoir. Concrètement ? Tout faire pour qu'ils ne se déplacent pas au centre des finances publiques. Et si l'usager souhaite s'y rendre, il fera face d'ici à la fin de l'année à un nouvel accueil. 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
24 octobre 2015 00:28

SOURCE  Journaliste

Les clandestins logés dans le XVIe ? C’est la nouvelle lubie d’Anne Hidalgo, dont l’imagination se révèle toujours fertile en coups d’éclat démagogiques pour aguicher l’électorat de gauche et empoisonner la vie des élus de droite, sans se soucier du bien-être des riverains ni des ravages esthétiques infligés à la capitale.

C’est dans un site classé du bois de Boulogne, à quelques encablures de l’hippodrome d’Auteuil, que le maire de Paris entend implanter cinq bâtiments modulaires capables d’accueillir 200 (de ce qu’il convient désormais d’appeler) « personnes à la rue ». « Une association sera mandatée pour assurer la gestion du lieu et l’accompagnement des personnes hébergées », précise-t-elle, ce dont nous ne doutions pas un instant.

Sous couvert de « répartir équitablement sur le territoire parisien l’effort de solidarité », de casser les « ghettos de riches » et de favoriser la « mixité sociale », Anne Hidalgo continue donc de propager la gangrène, au mépris des conséquences.

Elle n’ignore pourtant pas que les camps de migrants, tel celui qui squatte le lycée Jean-Quarré depuis deux mois, se muent en lieux de trafics, de prostitution, de bagarres et d’agressions. L’édile du XVIe, Claude Goasguen, ne cache pas son exaspération : le bois n’a pas « vocation à devenir un nouveau Sangatte » pour des « migrants en situation irrégulière ».

Sur l’autre rive de la Seine, dans le XVe, les habitants et le maire Philippe Goujon ont dû batailler sans relâche pour éviter que l’église Sainte-Rita soit rasée et remplacée par des HLM. 

La mobilisation ne cesse de s’étendre, preuve que les Français ne veulent plus plier face au despotisme idéologique et financier qui dynamite leur patrimoine.

SOURCE  Journaliste

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
24 octobre 2015 00:16

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 Préfet de région honoraire

La manipulation de l’information a fait disparaître la confiance entre les dirigeants politiques et les citoyens. La plupart des Français ne partagent plus le point de vue imposé sur l’immigration. Quelques observations permettent de soulever des questions qui sont maintenues dans le brouillard.

De récentes statistiques officielles (INSEE) concernant les flux migratoires sont utilisées pour démontrer que l’immigration est une chance « incontestable » pour la France. Les statistiques veulent souvent dire ce que l’on veut obtenir. Il suffit de noter deux résultats qui ne cessent d’augmenter : l’arrivée d’immigrés et le départ à l’étranger de personnes nées en France. Chacun peut approfondir à loisir et en tirer les conclusions. Toutefois, les données de l’étude ne tiennent pas compte de l’immigration illégale, de la clandestinité des déboutés du droit d’asile et de l’évolution mécanique du droit du sol ni, bien sûr, du coût social.

L’analyse de l’immigration n’insiste pas sur la proportion importante de la confession islamique dans les flux migratoires constatés. Or, ce caractère n’est pas neutre car ces populations exigent le maintien de leur culture, de leurs pratiques religieuses, de leurs exigences de mode de vie, faisant ainsi obstacle au respect de la laïcité et à toute initiative d’assimilation ou d’intégration. « À Rome, vis comme un Romain », avait-on coutume de dire, jusqu’à ce que l’arrivée massive des barbares non romains ait mis un terme au rayonnement de la civilisation latine, effondrée par faiblesse après dix siècles de Pax Romana.

Nous devrions conditionner l’accueil d’étrangers liés à l’islam à l’exigence de la condamnation ou de l’exclusion de l’État islamique, coupeur de têtes. De même le gouvernement de la France des Lumières ne doit pas s’enorgueillir d’avoir vendu des Rafale à l’Arabie saoudite (champion de la décapitation) au mépris des droits de l’homme.

Comment ne pas être surpris tout à coup par l’exaltation d’un altruisme exceptionnel organisé officiellement en faveur des nouveaux migrants, sur la base de consignes impérieuses de l’Europe et en vertu d’une charité chrétienne à laquelle la République ne nous avait plus habitués. En quelques jours, le miracle s’est produit par un accueil en fanfare, l’attribution de logements que l’on croyait inexistants, des places à l’école.

Voilà que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Or, depuis 15 ans, notre pays n’a pas trouvé la recette pour mettre au travail cinq millions de chômeurs, pour sortir de la misère six millions de gens précaires et de sans domicile fixe. Par ailleurs, aucune précision n’est donnée sur le coût de cette opération généreuse, alors que nos fins de mois sont payées à crédit par la dette publique.

Pendant ce temps, il y a le feu à la maison. Notre dialogue social est en panne, nos retraites complémentaires sont en perdition, sauf pour les parlementaires (ou le sénateur qui n’hésite pas à cumuler les mandats à 91 ans), les professions descendent dans la rue pour réclamer considération et secours, le ministre cherchant à conserver son siège malgré l’appétit de l’élection régionale.

Or, l’exemple contraire nous est donné de l’étranger : le Sénat italien s’est vu imposer un régime sec, l’Allemagne renouvelle l’équilibre de son budget, la Grande-Bretagne a retrouvé la dynamique de l’emploi et se permet d’accueillir pendant quatre jours le chef de l’État chinois.

Oui ! Nous devons sortir de notre théâtre d’ombres et retrouver notre centre de gravité, c’est-à-dire l’amour de la patrie et la fierté de la nation.

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
23 octobre 2015 12:04
Sondage_ce_que_le_peuple_pense_vraiment

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19/10/2015 – 07H00 Paris (Breizh-info.com) – Dans son numéro du  8 octobreValeurs Actuelles a publié un sondage, réalisé par l’IFOP, qui concerne l’attitude des Français face à la vague d’immigration. De l’avis de Jérôme Fourquet, le directeur du département « opinion »de l’IFOP, « Les résultats très spectaculaires de ce sondage sont inattendus par leur ampleur. Un nouveau palier, en lien avec la crise des migrants, vient incontestablement d’être franchi ».

Les résultats de ce sondage sont les suivants :

– A la question «Faut-il procéder à l’expulsion systématique, à l’issue de leur peine, de tous les étrangers condamnés pour crime ou acte de délinquance en France ? », 83 % ont répondu « oui ».

– A la question «Faut-il renforcer les critères d’obtention de la nationalité française (naturalisation), pour mieux respecter le principe d’assimilation à la communauté nationale ? », 82% ont répondu « oui ».

– A la question «Faut-il réserver les allocations familiales et les aides au logement aux seuls Français et ressortissants de l’Union Européenne ? », 67% ont répondu « oui ».

– A la question «Faut-il supprimer l’aide médicale de l’Etat (AME) permettant aux immigrés clandestins de profiter de soins médicaux gratuits en France ? », 61% ont répondu « oui ».

–  A la question «Faut-il supprimer l’acquisition automatique de la nationalité française pour les enfants nés en France de parents immigrés clandestins ? », 59% ont répondu « oui ».

...

Malgré le matraquage médiatique que les Français subissent depuis le début de cette année (attentats de janvier et « crise des migrants »), il n’y a pas plus d’esprit du 11 janvier que d’acceptation du processus invasif en cours, bien au contraire et ce, au grand dam de l’oligarchie dont tous les efforts s’avèrent vains ( un sondage IFOP réalisé pour Contribuables associés, a montré que 73% des Français ne veulent pas payer pour assurer les besoins des migrants ! ).

...

La situation présente (domination intellectuelle et médiatique écrasante des libéraux-libertaires et opposition populaire massive et très majoritaire à leurs idées) permet d’affirmer que les bouleversements de l’opinion en matière de politique ne sont pas toujours consécutifs à la conquête du pouvoir culturel.

Cette situation est intéressante et inattendue parce que le peuple français a analysé les changements imposés par l’oligarchie sans qu’il ait été assisté ou piloté par des entrepreneurs en métapolitique.

Eric Zemmour n’est pas à l’origine de l’évolution des opinions ; par contre, de plus en plus de Français se reconnaissent dans ses propos. L’évolution de l’opinion des Français a été progressive et lente précisément parce qu’il leur a fallu analyser par eux-mêmes ce qui est en train de se passer dans notre société alors même que les « médiacrates » et les politiciens affirmaient le contraire de ce qu’ils observaient.

Cette évolution touche désormais pratiquement tous les secteurs de la population, à l’exception des plus âgés qui campent sur leurs positions (66% des Français âgés de plus de 70 ans votent pour l’UMP, ce qui signifie que ce parti va perdre de très nombreux électeurs au cours des prochaines années) ; mais nos aînés vont être remplacés par des jeunes de plus en plus révoltés contre le « système » comme l’a souligné Matthieu Chaigne  sur le site du Figaro le 13 octobre 2015  («la «FNisation» des jeunes esprits, qui constitue probablement la plus grande bombe à retardement des prochaines décennies »). 

B.Guillard

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
20 octobre 2015 23:47

Europe-dominique cappronier-Creative Common

Europe-dominique cappronierCreative Common

L’Europe dépense beaucoup d’énergie pour organiser son lent suicide collectif. Sa persévérance dans l’acte mérite d’ailleurs d’être saluée : peu d’organisations multilatérales mettent autant d’acharnement et autant de créativité pour disparaître.

 

L’Europe s’attend à un durcissement de la crise des migrants

Selon l’agence Frontex, 710 000 migrants ont déjà franchi les portes de l’Union depuis le début de l’année 2015. Même si ce chiffre peut parfois inclure des doubles comptages, il montre que le flux migratoire a explosé cet été. Fin juin, on estimait à environ 400 000 le nombre d’arrivées durant les six premiers mois de l’année.

Avec l’hiver, les arrivées devraient se tarir, mais la dégradation de la situation militaire en Syrie laisse penser que l’année 2016 devrait être terrible. Beaucoup anticipent un surcroît d’arrivées, comme l’a par exemple indiqué l’ancien Premier ministre portugais, Antonio Guterres, devenu Haut Commissaire aux Réfugiés de l’ONU :

« Pour l’ancien Premier ministre portugais, il faut s’attendre à une augmentation du phénomène migratoire en raison de l’intensification des combats en Syrie. « Nous devons nous attendre à une aggravation de la situation » a-t-il dit. »

 

Comment l’Europe organise la crise ?

S’il existe un lien direct entre les flux migratoires et l’intensité des combats en Syrie, le rôle de la Turquie dans la régulation des passages vers l’Union joue un rôle de plus en plus critique. Sur ce point, l’incurie des États membres, France comprise, paraît tout à fait surprenante. Alors que, en septembre, l’Union avait promis 1 milliard d’euros, dont 500 millions à charge des États membres, pour aider les agences de l’ONU à mettre en place des camps de réfugiés, à ce stade moins de 300 millions ont été versés par ceux-ci.

Cet engagement comprenait 500 millions d’euros engagés par la Commission, et laissait donc « au moins » 500 millions d’euros à la charge des États membres. Mais pour l’heure, seulement dix pays ont promis un montant précis, pour une somme totale atteignant près de 275 millions d’euros, dont 80% sont apportés par le Royaume-Uni et l’Allemagne. La France fait partie des pays qui n’ont pas encore pris d’engagement.

En outre, le fonds destiné à aider les pays d’Afrique à accueillir les expulsés, et le fonds destiné aux voisins de la Syrie, n’ont reçu que 10 millions d’abondement pour un budget prévisionnel de plus de 2 milliards.

Manifestement, les bonnes volontés ne se bousculent pas au portillon pour « fixer » les réfugiés hors de l’Union. On voit mal, dans ces conditions, comment la Turquie bouderait son plaisir de transformer ces masses errantes en monnaie d’échange avec l’Europe.

 

L’argent introuvable de l’Europe

Faute d’une contribution spontanée des États, l’Allemagne a proposé la levée d’un impôt européen spécifique, sous forme d’une taxe additionnelle sur le carburant, dont le produit aurait servi à financer la politique migratoire de l’Union. Cette option aurait été discutée à Lima, à l’occasion d’un sommet du FMI, le 11 octobre. Michel Sapin aurait invité ses amis allemands à renoncer à cette très mauvaise idée.

 

L’Europe parcourue par des colonnes de migrants

Pendant ce temps, la crise continue. Des colonnes de migrants parcourent l’Europe à la recherche d’un passage vers l’Allemagne. La Hongrie, après avoir permis le transit de 170 000 réfugiés en un mois, a fermé ses frontières. Aussitôt, les colonnes se sont dirigées vers la Slovénie, qui permet le passage vers l’Autriche. Le continent est devenu une terre d’errance pour des réfugiés en quête d’eldorado.

 

L’Europe soumise à la Turquie

Faute de pouvoir trouver une solution raisonnable en interne, l’Europe en est réduite à négocier un accord en position de faiblesse avec l’islamiste Erdogan pour qu’il conserve un maximum de Syriens sur son territoire. Après avoir boudé les gouvernements laïques turcs, l’Europe déroule le tapis rouge au parti qui revient sur l’héritage d’Atatürk et fait basculer le continent du côté obscur de la force.

Lors du sommet européen de jeudi, l’Europe a cru un temps avoir signé un accord définitif avec Erdogan, jusqu’à ce que le ministre turc des Affaires Étrangères remette le dossier sur le tapis : la Turquie a certes obtenu une reprise accélérée des négociations d’adhésion à l’Union, une suppression des visas pour les citoyens turcs voyageant en Europe, mais elle veut aussi du cash. On parle de 3 milliards d’euros.

En échange, elle s’engage à juguler les flux migratoires. Promesse de Gascon ?

 

L’Europe fait la guerre aux Grecs

...

 

L’Europe fait aussi la guerre à l’Espagne

Parallèlement, la Commission a ouvert un nouveau front cette semaine. Elle a mis en œuvre une procédure de mise en garde sur le budget espagnol de 2016.

« Le budget de l’Espagne risque d’enfreindre les règles budgétaires de l’Union européenne en 2016, dans la mesure où il se fonde sur des prévisions de croissance trop optimistes et ne prend pas en compte l’exposition du pays à des économies émergentes en ralentissement. »

selon un avis de la Commission européenne publié lundi.

L’avertissement est particulièrement habile alors que les élections législatives doivent avoir lieu le 20 décembre, et que le gouvernement en place s’est essuyé une sévère défaite aux régionales de septembre. La Commission rêverait-elle de voir un gouvernement hostile à l’Union arriver à Madrid pendant que la Catalogne réclame son indépendance ?

 

L’Europe face au Brexit

Pour couronner le tout, il ne reste plus guère qu’à attendre le Brexit. David Cameron devrait dévoiler ses exigences début décembre, ou en début 2016, préalables à un éventuel referendum sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union. Il ne se presse guère pour avancer : il a d’ores et déjà gagné la certitude que son pays échapperait à tout nouveau transfert de souveraineté.

En voilà un qui a trouvé la bonne façon de parler à la Commission.

Sur le web


En savoir plus sur http://www.contrepoints.org/2015/10/19/225953-comment-leurope-se-suicide-sans-hate#H1yRpqPvqxAP2cvh.99

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
20 octobre 2015 02:29

SOURCE

Où se situent le plus grand nombre de cambriolages ? Et pourquoi dans ces secteurs ? C'est ce qu'analyse une étude du ministère de l'Intérieur.

 

Aucun cambriolage dans 41 % des communes

En France, en 2014, il y eut 232 500 cambriolages. Soit 5,5 cambriolages pour mille logements. Mais cette moyenne cache de grandes disparités. Ainsi, 41 % des communes n’ont connu aucun cambriolage : il s’agit souvent de petites communes dont la population moyenne est de 310 habitants.

Les grands pôles urbains sont davantage touchés : ceux de l’Ile-de-France, de la Vallée-du-Rhône, de la région Paca (Provence Alpes Côte d’Azur), mais aussi les agglomérations de Toulouse, Bordeaux, Lille et Nantes.

À l’inverse, le sud du Massif central, la Corse, la Bretagne et la région Pays-de-la-Loire (en dehors l’aire nantaise) s’en sortent mieux.

Source: base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie. Données locales (Insee).
Source: base des crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie. Données locales (Insee). | Insee

Les plus grandes villes ne sont pas les plus touchées

Paris intra-muros a enregistré 7 cambriolages pour mille logements en 2014. C’est nettement moins que dans le reste de la région parisienne : 12,7 cambriolages pour mille logements. Idem à Marseille et Lyon où dans ces villes il y a eu moins de cambriolages que dans les départements du Rhône et des Bouches-du-Rhône.

Ainsi ce sont plutôt les communes périphériques aux grandes villes qui subissent une part importante des cambriolages : en 2014, 46 % de ces vols ont eu lieu dans les communes voisines des 100 plus grandes villes, alors ces communes ne rassemblent que 36 % des logements.

 Différences entre des villes comparables

Pour autant, selon les auteurs de l’étude Interstats (service du ministère de l’Intérieur), la répartition des cambriolages ne correspond pas uniquement à un découpage entre villes, périphéries et espaces ruraux. « Les pôles de Limoges, Poitiers, Rennes, qui sont comparables en taille à celui d’Angers, présentent une moindre intensité de cambriolages » que le pôle angevin. De même, en Bretagne, « les pôles urbains moyens sont davantage touchés que ceux, comparables en taille, du sud du Massif central », note l’étude.

 L'âge, le chômage, la richesse

C’est donc que d’autres critères interviennent. Et c’est ce que tente de mettre en évidence l’étude. Parmi ces critères il y a l’âge : « Plus la proportion de jeunes est élevée, plus le nombre de cambriolages est grand. » Dans les zones où la proportion de retraités est plus importante, les logements sont moins « visités » : « Une des raisons pouvant être qu’ils sont plus souvent présents à leur domicile que les actifs et les jeunes. »

Autre critère le chômage : « Le taux de chômage et les cambriolages varient dans le même sens jusqu’à un certain seuil de chômage local (24 % environ). » Au-delà, le nombre de cambriolages pour mille logements tend à diminuer.

Enfin, sans surprise, la richesse du territoire attire les convoitises : « Les 25 % de villes les plus riches sont plus ciblées que les autres. »

 

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20 octobre 2015 01:46

finkielkraut camus migrants

À la mi-août, Renaud Camus publiait sur le site du Parti de l’In-nocence le communiqué n°1860 « sur le comportement des clandestins ». Ce texte a heurté Alain Finkielkraut qui se trouvait alors en Grèce. Durant deux jours, et grâce sans doute à quelque concours caché, il a entretenu une correspondance électronique nourrie avec Renaud Camus. Qu’ils soient remerciés tous deux pour nous avoir autorisés à publier ce dialogue de très haut vol entre Paros et Plieux. 

Plieux, lundi 17 août 2015, minuit dix. Sur le nouveau comportement des clandestins.

Le parti de l’In-nocence et le NON remarquent qu’en de nombreux points du continent européen, et simultanément, les migrants, les clandestins, les prétendus réfugiés ou de quelque façon qu’on les appelle, à mesure qu’ils deviennent plus nombreux et donc plus forts, à mesure aussi qu’ils peuvent mieux se rendre compte de la passivité des indigènes et de l’esprit de collaboration de leurs dirigeants, deviennent plus violents, plus agressifs, plus sûrs d’eux et s’en prennent physiquement aux forces de l’ordre.

Ils révèlent ainsi leur vrai visage d’envahisseurs et de conquérants, mais le personnel politique, face à la pire invasion qu’ait eu à subir l’Europe depuis des siècles, continue à parler absurdement, à l’instar du président du Sénat M. Gérard Larcher, de “crise humanitaire”.

À ce compte on ne serait pas étonné si les manuels d’histoire, avec la servilité remplaciste qu’on leur connaît, se mettaient bientôt à nommer les siècles des Grandes Invasions “le temps des Crises Humanitaires”…

Alain Finkielkraut.

Comment pouvez-vous dire, mon cher Renaud, que les gens qui fuient les bombardements en Syrie et le service militaire illimité en Érythrée sont de pseudo-réfugiés ?

Faut-il être européen pour être un vrai réfugié ?

Ne peut-on penser à la fois leur déréliction et la nôtre ?

Il incombe à la politique d’affronter le tragique de la situation présente et non de le fuir dans un passé balisé, que ce soit celui des années 1930 ou celui des Grandes Invasions. Plus nous devons être fermes en matière d’immigration plus nous devons aussi, me semble-t-il, éviter les raccourcis haineux. La maîtrise des flux migratoires est indispensable. La dénonciation des hordes barbares qui déferlent sur la France est indigne.

[...]

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18 octobre 2015 01:47

« Que se passe-t-il en Europe? » se demande l’évêque catholique. « Cette invasion d’immigrants … sont-ils entièrement digne de confiance? Où cela va-t-il mener l’Espagne dans quelques années? »

Il a également soulevé la question de savoir si les réfugiés venaient en Espagne « parce qu’ils étaient persécutés », arguant que « beaucoup ne le sont pas ».

Il a appelé à la « clarté » et de voir « qui est derrière tout cela ».

« Nous devons être lucides et ne pas laisser entrer tout le monde, car aujourd’hui, ça peut être quelqu’un qui se comporte bien, mais qui en fait est un cheval de Troie pour les sociétés européennes et particulièrement pour l’Espagne. »

Thelocal.se

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17 octobre 2015 01:57

<img data-cke-saved-src="http://i.imgur.com/dpaGmR6.jpg" src="http://i.imgur.com/dpaGmR6.jpg" "="" alt=" " width="530" style="font-size: 14px; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: rgb(68, 68, 68); text-align: center; vertical-align: baseline; max-width: 100%; height: auto;">

Alors que la ville de Paris s’engage pour l’accueil des réfugiés, les associations dénoncent le coût et l’inefficacité du recours à l’hôtellerie dans le processus de réinsertion.

Dans la région parisienne, on compte 40 000 places dans les structures d’urgence (les centres d’hébergement et les centres d’insertion sociale) gérées par des associations, mais très peu sont adaptées à l’accueil des familles. Or depuis la fin des années 90, il y a une explosion du nombre de parents à la rue avec leurs enfants. Des couples ou des mères seules avec des enfants, sans ressources ni logement. En grande partie des étrangers, souvent sans papiers, et donc sans autorisation de travail.

Le recours à l’hôtel représente un coût de 180 millions d’euros par an sur les 212 millions du budget du Samu social de Paris. Depuis 2007, il existe même un «pôle de réservation hôtelière» dans les locaux du Samu, à Ivry-sur-Seine. Dix salariés, en permanence, ratissent les hôtels, négocient tarifs et conditions d’accueil.

Un hôtel Formule 1, en bordure du périphérique parisien : le prix de la chambre s’affiche sur un écran lumineux et change chaque jour, en fonction du taux de remplissage. Ce soir-là, au milieu de l’été, il faut compter 49 euros la nuit pour la chambre de deux ou trois personnes. Un couple de retraités grimpe au cinquième d’un coup d’ascenseur. Ils sont de passage pour visiter la capitale. [...]

Ces dernières semaines, la crise des migrants a obligé les politiques à ouvrir les yeux. «Au moins, cela aura permis de donner de la visibilité au besoin d’hébergement d’urgence dans notre pays. Maintenant, on espère un effet de levier pour que cela profite à tous les sans-abri», explique Florent Guéguen, le directeur général de la Fnars. Il s’inquiète d’une «mise en concurrence» des publics : «Quand on voit que 20 000 nouvelles places ont été trouvées en quinze jours face à la crise des réfugiés… cela interroge. Tous les lits doivent être mis dans le pot commun.» Lundi, Anne Hidalgo, la maire de Paris, a annoncé de nouvelles mesures pour l’hébergement des migrants [...]

Environ 35 000 personnes sont ainsi hébergées chaque nuit dans 538 hôtels de la capitale et de sa banlieue ; ce qui représente 15 % de l’offre hôtelière de la région Ile-de-France, parmi les plus touristiques du monde. «Nous sommes arrivés à saturer le marché des hôtels économiques… Le parc est aujourd’hui insuffisant pour répondre aux besoins», affirme Christine Laconde, la directrice générale du Samu social de Paris. [...]

 

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16 octobre 2015 02:10

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MÉDIAS/TÉLÉ

Après les révélations sur les émoluments qui assurent - pour deux générations - un train de vie confortable aux stars de l’animation de la télé française, au tour de la catégorie des journalistes vedettes de l’info. Dans l’Hexagone, c’est le magazine Télé2Semaines qui a mené l’enquête et dévoile des salaires bruts - à 5 chiffres ! - qui donnent le tournis. Et nous rappellent aussi le pouvoir de la télé française…

TF1 très bon payeur

Être le visage du JT le plus regardé d’Europe, forcément, ça rapporte… Et gros ! La nouvelle femme-tronc vedette de TF1, Anne-Claire Coudray, a pris son poste avant que les audiences du JT de la première chaîne ne soient talonnées par celles de France 2. Résultat : un salaire mensuel douillet de plus de 20.000 euros, qui est désormais attribué à la remplaçante de Claire Chazal. Même traitement pour Gilles Bouleau, titulaire du 20 heures durant la semaine, dont le salaire est toutefois loin d’égaler celui perçu jadis par PPDA et Chazal (de 71.500 euros à… 120.000 euros).

Quant au plus ancien présentateur de JT de France, Jean-Pierre Pernaut, qui a célébré ses 27 années de rendez-vous à 13 heures, il est aussi le mieux payé au poste de présentateur des infos avec 50.000 euros par mois.

Même si l’herbe financière semble plus verte ailleurs, rien n’a réussi à convaincre David Pujadas de quitter France 2. Où il est tout de même bien traité avec ses 18.000 euros mensuels, pour quatre JT chaque semaine. C’est mieux que son collègue Laurent Delahousse qui empocherait quelque 15.000 euros, toujours selon Télé2Semaines, pour ses rendez-vous du week-end. En journalisme télé aussi, comme à Hollywood, les vedettes féminines sont moins gratifiées. Elise Lucet, aux commandes du 13 heures de France 2, ne se verrait offrir que 10 à 12.000 euros.

À ces montants s’additionnent les (souvent importantes) primes d’antenne récompensant les présentateurs, sur toutes les chaînes.

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14 octobre 2015 21:51

Câble, pinces, rustines… Gecho Watazi a l’air ravi de sa caisse à outils. Devant sa bicoque de planches, quatre vélos attendent roues en l’air que l’Ethiopien jette un œil au pneu crevé ou rafistole le frein cassé. Un travail dont le revenu lui permettra de compléter l’unique repas quotidien offert par le gouvernement français dans la « jungle » de Calais.

Officiellement ouvert au printemps pour libérer le centre-ville de ses migrants et les regrouper, le camp est devenu un immense bidonville, structuré par une économie de survie. Ville misérable, mais active.

Dans le « restaurant » de Kanzaman Shapi, au cœur du quartier afghan, deux cuisiniers s’affairent derrière leur comptoir pendant que, dans une poêle, la katlama, le pain épicé de fête, frit doucement. Pour quelques pièces, on sirote chez lui un thé en tuant le temps avec les amis. En revanche, pour fumer un narguilé ou boire un de ces cafés en poudre noyé de sucre, là, il faut pousser une autre porte.

Une marée de tentes et de cabanes

Si la mer du Nord impose au bout des dunes sa frontière, une autre mer, noire et bleue, s’étale à perte de vue autour du Centre officiel Jules-Ferry, le lieu d’accueil de jour géré par l’Etat. Une marée de toiles de tentes bâchées et de cabanes de fortune grignote les terres un peu plus chaque jour. « Ce week-end sont encore arrivées 600 personnes », reprennent à l’unisson plusieurs associations ; et comme les passages vers la Grande-Bretagne sont plus difficiles, le camp grossit très vite. Mais personne ne sait vraiment combien arrivent et combien… [...]

Le Monde

http://www.fdesouche.com/657475-calais-la-jungle-est-aujourdhui-hors-controle-un-immense-bidonville

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14 octobre 2015 01:04

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SOURCE - Le présentateur, Olivier Truchot, est pris de court par ses deux débatteurs, Le général Desportes et Pierre Lorrain, qui soutiennent l’un et l’autre la tactique russe …

 

Selon le général Desportes, Vladimir Poutine défend les intérêts de la Russie et ceux de la France. La coalition russe a un objectif et une stratégie claires, alors que la coalition américaine est dans la confusion. Les frappes françaises sont uniquement politiques et idéologiques.

En attaquant le Front al Nosra Poutine combat les terroristes islamistes, sans distinction. Sa tactique d’appuis aériens avec les forces syriennes au sol est la seule efficace.  Les forces russes ont opéré autant de frappes contre les groupes islamiques en deux semaines que la coalition américaine en 13 mois.

A noter que la Russie opère également des frappes en Syrie contre les Islamistes à partir de destroyers basés dans la mer Caspienne…

******

La carrière du général Vincent Desportes né en 1953, a  commencée à Saint-Cyr, a alterné des affectations en unités de combat, en états-majors et en opérations.  Il est général de division de l’armée de terre française.

Ingénieur, titulaire d’un DEA de sociologie, d’un DESS d’administration des entreprises (CAAE), docteur en histoire, le général de division est breveté de l’École supérieure de guerre et diplômé de l’United States Army War College, équivalent du Centre des hautes études militaires pour l’armée de terre des États-Unis.

Attaché militaire près de l’Ambassade de France aux États-Unis d’Amérique, puis conseiller défense du Secrétaire général de la défense nationale (SGDN), il a ensuite été directeur du Centre de doctrine et d’emploi des forces (CDEF) jusqu’en juillet 2008.

Vincent Desportes est aussi codirecteur avec Jean-Francois Phelizon de la collection « Stratégies & doctrines » aux éditions Economica.

Le général Vincent Desportes a été directeur du Collège interarmées de défense (CID), de 2008 jusqu’à l’été 2010. Il est actuellement conférencier, il enseigne la stratégie à HEC, il est aujourd’hui professeur associé à Sciences Po Paris. (Source)

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13 octobre 2015 00:23
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12 octobre 2015 02:46
Lorsque l’État veut, l’État peut. Simple petite question : pourquoi de tels trésors d’ingéniosité ne sont-ils pas déployés pour de simples Français ?
 
Quand il le veut bien, ce gouvernement est épatant ; mieux : efficace, et tenant ses promesses. 
Enfin, pour ceux qui le valent bien, s’entend. 
C’est-à-dire ces 24.000 réfugiés que la France veut accueillir, en attendant un nouvel arrivage de 6.000 personnes d’ici la fin de l’année prochaine.
Avec la mise en place d’un réseau d’un millier de villes volontaires, maisons et appartements sont déjà mis à disposition.
 D’autres logements attendent encore quelques menus travaux de rafraîchissement, aux frais des contribuables il va de soi.
Évidemment, tout cela ne se fait pas à l’aveuglette et Kléber Arhoul, préfet en charge des réfugiés, veille à ce qu’un rural ne soit pas abandonné en milieu urbain et vice versa. 
Mieux : le MEDEF fait circuler les CV des migrants, afin de s’assurer que ces nouveaux arrivants trouvent au plus vite un emploi.
Efficacité, tel qu’écrit plus haut, mais également générosité. 
Comme quoi lorsque l’État veut, l’État peut. 
Simple petite question : pourquoi de tels trésors d’ingéniosité ne sont-ils pas déployés pour de simples Français ?

 Car en matière de logements sociaux, nous apprend Le Figaro, c’est près de deux millions de nos compatriotes qui sont toujours sur liste d’attente depuis des années… 
Et encore, on vous épargne d’autres millions, millions de chômeurs, pour lesquels le moins qu’on puisse dire est que le MEDEF ne déploie pas une folle énergie…

Et, toujours pour parler de chiffres, 30 % de ces demandeurs d’asile qui arrivent via l’Allemagne ne seraient même pas syriens ou irakiens, puisque ne parlant pas un traître mot d’arabe. 
Pour tout arranger, la moitié de ces derniers seraient de jeunes célibataires. 

Soit des hommes parfaitement capables de prendre les armes pour défendre leur pays.

Comparaison n’est pas raison, mais durant la Seconde Guerre mondiale, les seuls Français ayant fui la France se sont réfugiés en Angleterre.
 Mais pas pour y profiter des minimas sociaux ou y ouvrir un pub. 
Tout simplement pour s’engager dans les Forces françaises libres.
On attend donc que le premier de ces réfugiés daigne s’engager dans cette armée française dont les soldats versent leur sang dans des guerres qui ne sont pas forcément les siennes, mais qui sont un peu les leurs, à ces migrants. 

Il est à craindre qu’on n’ait pas fini d’attendre.
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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
12 octobre 2015 01:40
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Copie d’écran d’un clip – Véronique une des mamans, explique…

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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Fabienne Servan-Schreiber a mis le doigt sur le cœur du problème : le coran fabrique les djihadistes.

Fabienne Servan-Schreiber a produit des clips anti-jihad qui sont diffusés à la TV française, afin de « produire un contre-discours » sur ces jeunes qui partent faire le djihad en Syrie.

Son contre-discours est très juste : il met en scène des familles ordinaires dont les enfants sont partis faire le djihad.

Elle a choisi pour cela des Léa et des Jean-Pierre, des jeunes convertis partis au combat pour Allah.

En montrant de que de jeunes convertis, des jeunes comme tout le monde, sont partis faire le djihad, elle explique que leur conversion, la lecture du coran, les a convaincu de devenir des combattants pour le djihad. C’est dans le coran qu’ils ont reçu l’ordre d’aller combattre pour Allah.

Elle montre ainsi la puissance du texte religieux islamique, capable par sa seule lecture, de convaincre des jeunes de devenir des guérriers, des terroristes.

Fabienne Servan-Schreiber a raison : la lecture du coran fabrique ces djihadistes, et rien d’autre.

 

• Certains ont soutenu que les terroristes sont des jeunes en déserrance, venant de familles défavorisées, qui ont eu le cerveau délavé par leur environnement culturel.

Ils ont tort, les familles que Servan-Schreiber fait parler appartiennent à la classe moyenne.

• Certains disent qu’ils sont devenus terroristes parce qu’ils sont victimes de discrimination, victimes de l’islamophobie, du racisme contre les arabes, du délit de sale gueule, du rejet de leur candidature professionnelle parce qu’ils ont un prénom arabe…

Fabienne Servan-Schreiber apporte la preuve que ce n’est pas la bonne explication : les enfants de Véronique, Baptiste, et Jonathan n’ont pas des prénoms musulmans, ils ne sont pas victimes de l’islamophobie, ni du délit de sale gueule.

« Ce sont des enfants normaux et cela peut arriver à tout le monde », explique au contraire le clip de Fabienne Servan-Schreiber.

Merci Fabienne Servan-Schreiber, c’est aussi ce que nous pensons et quelqu’un devait le dire haut et fort :

Seule la lecture du coran a la force de transformer « des enfants normaux », des blancs nés dans des familles non musulmanes, en terroristes islamistes qui vont décapiter et commettre les crimes les plus atroces pour servir Allah.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

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11 octobre 2015 02:44
La garde des Sceaux souhaite revoir le système des permissions de  sortie pour les détenus et propose de ne plus laisser seuls certains  détenus.
 


La garde des Sceaux souhaite revoir le système des permissions de sortie pour les détenus et propose de ne plus laisser seuls certains détenus.AFP PHOTO©CHARLES ONIANS

 

 

 Autorisés à sortir pour un rendez-vous à l'hôpital ou un enterrement familial, 236 détenus en ont profité pour s'évader de prison depuis le début de l'année.

D'après une information RTL, 236 personnes incarcérées, à qui une permission de sortie a été accordée, ne sont jamais revenues en prison depuis janvier 2015.
C'est donc 236 évasions qui ont eu lieu depuis janvier dernier, soit une par jour
Un chiffre qui inquiète, notamment après qu'un détenu en cavale a ouvert le feu sur un policier de la brigade anti-criminalité lundi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le blessant grièvement.

L'information a fait bondir les syndicats de police.
 "Ce chiffre est d'autant plus effarant au regard du profil très dangereux de certains détenus en permission de sortie. Celui qui a blessé le policier à Saint-Ouen était déjà connu de la justice. Il avait récidivé. Que faisait-il dehors ?" s'insurge Nicolas Comte du syndicat Unite-SGP Police FO.
Toute permission de sortie est potentiellement sujette à l'évasion.
 Rien de plus simple pour un détenu de ne pas revenir après un rendez-vous à l'hôpital, un enterrement ou un rendez-vous administratif : la majorité n'ont pas besoin de se jouer des gardiens de prison puisqu'ils vont et viennent librement, sans policier sur leurs talons, ou même un bracelet électronique.

 

"Durcir les mesures de permission de sortie"

Accusée de laxisme après le drame du policier de Seine-Saint-Denis, la ministre de la JusticeChristiane Taubira a rapidement réagi. 
La garde des Sceaux souhaiterait revoir le système des permissions de sortie pour les détenus et propose de ne plus laisser seuls certains détenus.
 Le Premier ministre Manuel Valls a lui aussi déclaré qu'il fallait "revoir la législation"
Jusqu'à présent, la mesure d'escorte policière lors de ces permissions reste très exceptionnelle. 
Seules 18 ont été décidées sur les 40 000 permissions de sorties depuis janvier, indique RTL. 
Aucun des deux ministres n'a cependant évoqué le port de bracelets électroniques systématique pour les détenus en permission de sortie.
Des sorties menottées et encadrées par des policiers, est-ce envisageable ?
 "Avec nos effectifs de police actuels, c'est clairement impossible. C'est le boulot de l'administration pénitentiaire et même eux souffrent des manques de moyens humains", ajoute le syndicaliste qui propose de "durcir" et de rendre "beaucoup plus exceptionnelles" les autorisations de sortie des détenus. 
Pour Nicolas Comte, "la peine doit correspondre au délit et ce n'est pas normal de voir un détenu qui doit purger six ans de prison sortir après 2 ans".
Actuellement, les permissions de sortie sont accordées par le juge d'application des peines au cas par cas. 

Elles peuvent s'étendre sur 3 jours maximum, mais la majorité ne durent que quelques heures. 
Pour un détenu qui doit rester cinq ans derrière les barreaux, aucune sortie n'est permise avant un an et six mois. 

Le juge doit décider une heure de retour précise, temps de trajet inclus. 

Le moindre retard est considéré comme une évasion. 

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
11 octobre 2015 01:21

Ce sont des chiffres qui en disent long sur la situation financière de nombreux Français.

D’après les résultats d’une étude menée par Genworth, spécialiste des assurances de personnes, 11,4 millions de Français disposent de moins de 10 euros par mois une fois qu’ils ont payé leurs dépenses courantes (impôts, loyer, gaz/électricité, téléphone et nourriture). Cela représente environ un quart des ménages français, soit 5,8 millions.

A l’opposé, 4% des ménages annoncent disposer de plus de 1000 euros à la fin du mois une fois gérées leurs dépenses courantes. Pour 18% des ménages, cette somme est comprise entre 100 et 200 euros.

Par ailleurs, l’étude révèle d’autres chiffres significatifs:

• Près de la moitié des sondés ont du mal à tenir jusqu’à la paie du mois suivant;

• Plus de la moitié épargne moins de 50 euros par mois;

• Près de quatre Français sur dix ne tiendraient même pas un mois sur leurs réserves en cas de chute de revenu, et un sur cinq même pas une semaine.

Les Espagnols deux fois plus optimistes que les Français

Face à ces difficultés, 39% des sondés sont pessimistes quant à leur situation financière et pensent qu’elle va aller en s’aggravant.

Ils sont également poussés à réduire leurs dépenses de loisirs, mais également leur consommation d’eau (pour 19% d’entre eux) et d’électricité (pour 22%), ou de nourriture (pour 19%).

Seulement 18% des Français interrogés pensent que leur situation financière va s’améliorer, contre 28% en Allemagne et 40% en Espagne.

Il y a deux semaines, on apprenait que le taux de pauvreté avait légèrement baissé en 2013 en France pour s’établir à 14% de la population. Les personnes les plus modestes connaissaient elles la première augmentation de leur niveau de vie depuis le début de la crise en 2008, selon les résultats d’une étude publiée par l’Insee.

http://www.huffingtonpost.fr/2015/10/06/epargne-francais-loisirs-salaires-economie_n_8251330.html

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10 octobre 2015 21:40

<img data-cke-saved-src="http://i.imgur.com/ihuy7TG.jpg" src="http://i.imgur.com/ihuy7TG.jpg" "="" alt=" " width="530" style="font-size: 14px; font-family: helvetica, arial, sans-serif; color: rgb(68, 68, 68); text-align: center; vertical-align: baseline; max-width: 100%; height: auto;" id="yui_3_5_0_1_1444498721732_160635">

Lu dans la chronique « HAPPY HOUR POLITIQUE » de Libération.

«Tous les ingrédients sont réunis pour que la situation sociale dégénère, confie un proche du Premier ministre. La désespérance, la colère, le rejet de l’islam et des élites. Il y a aujourd’hui une vraie impatience des Français devant l’absence de résultat de nos politiques.»

Pour autant, ajoute-t-il immédiatement, «on n’a aucune remontée des services de renseignement d’un risque imminent». Un conseiller du chef de l’Etat abonde : «Oui il y a la crainte que ça pète quelque part. En banlieue ou sous la forme d’un mouvement comme les bonnets rouges.» Et le même de s’inquiéter du mouvement de grève général, mercredi, de tous les syndicats policiers devant la Chancellerie. «Ça me rappelle 1983, quand les policiers avaient manifesté sous les fenêtres de Badinter», poursuit ce conseiller.

 

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9 octobre 2015 00:09
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7 octobre 2015 02:08

Il n’y a pas plus français que ceux qui ont l’amour de la France en eux. Un juif, un protestant, un laïque, un ex-musulman qui a fait le choix de la France, un agnostique, un athée, un bouddhiste, n’est pas moins français qu’un « souchien ».

Nous devons nous inquiéter du péril intérieur qui guette et des nuages sombres à l’horizon.

Quand on a l’amour de la France en soi, jaloux de son histoire et ses valeurs tant enviées dans le monde, on n’a pas besoin de se soumettre à l’islam pour épouser une musulmane, ni devenir musulmane pour plaire à son conjoint musulman.

Qui bafoue l’honneur de la France et crache sur ses racines, est-ce l’islam ou ces décérébrés qui n’ont que faire de la France ?

Qui, une fois qu’il devient musulman, prend les armes contre son propre pays et appelle à son anéantissement ?

...

La France n’est pas une race c’est des valeurs et une culture qui a rayonne sur le monde. Elle a enfanté Voltaire comme elle a enfanté Senghor qui était un monument de la langue française, un amoureux de la France, de son histoire qui avait choisi d’être enterré en France. Etait-il moins français que Nadine Morano car il était noir de peau ?

Aimé Ceeaire, Franz Fanon, Albert Memmi, Kateb Yacine, Alexandre Dumas n’étaient pas non plus des français souchiens, étaient-ils des français de seconde zone ?

...

Faisons-leur signer un pacte républicain, imposons-leur un respect total et absolu de la laïcité – pour commencer.

Les mesures existent, il manque la volonté politique, la mobilisation de tous, quelles que soient leur couleur, pour sauver ce qui reste encore à sauver.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Salem Ben Ammar pour Dreuz.info.

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7 octobre 2015 01:29

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Un sondage sur les Français et l'immigration réalisé par l'Ifop et publié jeudi dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles révèle que deux tiers (67 %) des Français souhaitent réserver les allocations familiales et les aides au logement aux ressortissants de l'Union européenne. Sans surprise, 93 % des personnes proches du Front national et 81 % de sympathisants du parti Les Républicains approuvent cette mesure, contre 42 % pour ceux du Parti socialiste et 35 % du Front de gauche.

Quelque 61 % des personnes interrogées souhaitent la suppression de l'aide médicale d'État (AME), qui permet aux immigrés clandestins de bénéficier de soins médicaux gratuits en France. En revanche, 49 % des sondés désapprouvent le Premier ministre hongrois Viktor Orban, qui a construit un mur le long de la frontière avec la Serbie, pour empêcher le passage des migrants, une politique qui recueille l'assentiment de 43 % des personnes interrogées.

82 % des personnes favorables au renforcement des critères d'obtention de la nationalité

Parmi les mesures qui rencontrent l'accord d'une majorité de sondés, quelle que soit leur proximité politique : l'expulsion systématique, à l'issue de leur peine, des étrangers condamnés pour des crimes et délits, plébiscitée par 83 % de personnes (avec des scores allant de 98 % pour les sympathisants du Front national à 63 % pour ceux du Front de gauche). C'est aussi le cas pour ceux qui souhaitent un renforcement des critères d'obtention de la nationalité française pour mieux respecter le principe d'assimilation (82 % des sondés).

Ce sondage a été réalisé par l'Ifop du 29 septembre au 1er octobre auprès d'un échantillon de 1 004 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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3 octobre 2015 02:15

Merci aux intellectuels qui n’ont pas peur d’étudier la réalité de la dégradation de notre société et de nous faire part de leurs analyses, malgré le risque d’être trainé dans la boue médiatique, phénomène que nous connaissons bien, nous les soutiens à La Manif pour tous ! …

 

Lu dans le Figaro Vox :

« Une interview de Michel Onfray dans Le Figaro a relancé en Une deLibération et du Monde le débat sur le rôle des intellectuels et la place grandissante qu’ils prennent dans la vie publique française.

par Vincent Tremolet de Villers

Michel Onfray a répondu aux questions d’Alexandre Devecchio le 11 septembre dernier dans les pages Débats du Figaro. Quatre jours plus tard, le quotidien Libérationreprenait la quasi-totalité de ce texte pour en faire l’exégèse (et sept jours plus tard Le Monde en faisait de même). C’est le directeur de la rédaction, Laurent Joffrin, qui a planché, avec comme sujet de dissertation: Comment un philosophe, à force de dire ce qu’il pense, fait le jeu du Front national.

L‘aspect anecdotique de cette histoire (une sorte de mise en abyme d’une interview du Figaro ou les pages Débats comme matière première du débat) ne doit pas cacher une interrogation plus large et de plus en plus obsédante: comment peut-il y avoir une vie intellectuelle si la seule question qui la structure se résume ainsi: faire ou non le jeu du Front national? «Il serait tout à fait faux d’attendre que la réforme générale vienne seulement de la politique», déclarait Vaclav Havel lors de son premier discours présidentiel. On pourrait ajouter qu’il est stérilisant de réduire la vie de l’esprit au manichéisme à front de taureau de la compétition électorale.

Le Front national et son antonyme, l’antiracisme mécanique, sont depuis des années le point d’appui providentiel de la gauche morale et le paravent d’une très grande paresse intellectuelle. L’indignation fait office de réflexion, la disqualification d’argument, la dénonciationde conversation.

La vérité est que Finkielkraut, Onfray mais aussi Zemmour et son Suicide français, Polony et son hymne aux provinces oubliées, Guilluy et sa France périphérique,Bellamy et ses Déshérités, Houellebecq même, deviennent les réceptacles des angoisses et des espérances d’une partie de la population. Des gens qui ne croient pas plus en Le Pen qu’en Hollande, Sarkozy ou Jean-Vincent Placé.

«Ces écrivains et ces essayistes se rapprochent du peuple réel à mesure que le Parti socialiste s’en éloigne», explique Jacques Julliard. On les invite comme des politiques à la télévision où l’on attend embardées et formules chocs. Ils ne ne sont pas pour autant devenus de droite. «Mon parti n’existe pas», confie Finkielkraut. Ils pourraient le dire avec lui. «Ce qu’ils reprochent à la gauche,- poursuit Julliard c‘est de s’inventer de nouveaux prolétariats au détriment du prolétariat réel».

lire l’article complet dans le Figaro Vox

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3 octobre 2015 01:59
Le Quartier Bellevue à Nantes
Le Quartier Bellevue à Nantes

29/09/2015 – 09H00 Nantes (Breizh-info.com) – Le 25 septembre vers 22 heures, un match opposant le  Pépite futsal club de Saint-Herblain et le club Nantes Doulon Bottière a viré à l’affrontement. Un nouvel épisode de la guerre que se livre des bandes rivales issues des quartiers dits sensibles de l’agglomération nantaise.

De quinze à vingt « jeunes » ont fait irruption par petits groupes dans le gymnase de la Sensive, situé au cœur du quartier de Bellevue. La bande s’est attaquée à un joueur du club de Doulon issu du quartier de Malakoff, situé à l’est du centre-ville nantais. Bien que blessé à l’arcade sourcilière, celui-ci n’a pas souhaité porter plainte.

De source proche de l’enquête, la police a été avisée vers 22 h 16. Un groupe – des « jeunes » de Bellevue selon la plupart des témoins – s’est introduit dans la salle à la recherche de deux joueurs du club doulonnais issus du quartier de Malakoff. L’un d’eux s’est caché, l’autre a été blessé. Selon l’un des témoins de la scène « tout s’est passé très vite. Les agresseurs sont entrés dans le gymnase, ils ont suivi un joueur au niveau de l’un des vestiaires et l’ont attaqué. Nous, on s’est interposé, et le joueur blessé a réussi à se cacher dans les toilettes. »

Les jeunes agresseurs ont alors tenté de forcer – en vain – la porte des WC avant de finalement repartir au bout d’un quart d’heure. Selon ce témoin, la police ne serait intervenue qu’« une bonne demi-heure après le début de l’agression ». Ce qu’un autre confirme : « la police a été prévenue immédiatement, mais est intervenue 35 minutes après les faits. Curieux, non ? ». Un autre encore précise cependant que les « policiers sont venus en force, avec plusieurs véhicules. Rassembler des forces, ça prend du temps ».

Au passage, les agresseurs en ont profité pour pénétrer dans le vestiaire des arbitres. Ils ont embarqué leurs téléphones ainsi que les clés de la voiture de l’un d’eux. Ladite voiture a été volée aussi. Un des arbitres a porté plainte à Angers pour le vol de son portable.

Entendu par la police, le joueur victime de l’agression a expliqué qu’il l’a été « parce qu’[il] habite Malakoff ». En revanche, un certain flou règne sur le nombre d’agresseurs, qui étaient de quatre à cinq selon certains témoins, et de quinze à vingt pour d’autres.

La police a établi un signalement précis de deux d’entre eux, l’un de type nord-africain, l’autre de type africain. Tous étaient des jeunes majeurs. Autre point flou – le nombre d’armes qu’avaient les agresseurs. D’après un autre témoin de la scène, « il n’y avait pas d’arme à feu. En revanche j’ai vu un marteau et une barre de fer. Peut-être il y en avait d’autres ».

Selon un autre témoin, qui lui aussi n’accepte de témoigner que protégé par l’anonymat, « les clubs n’y sont pour rien dans les événements. C’est à cause de la guerre entre les quartiers, qui dure depuis des années. ». La drogue ? « Non, surtout un conflit entre bandes, pour des territoires, ou des rivalités personnelles, aggravé par les vantardises sur les réseaux sociaux. C’est à qui fait le truc qui fera le plus de bruit ». Par exemple venir tirer des coups de feu en plein milieu d’un quartier  – à Malakoff le 11 mars 2015 – ou agresser les membres des bandes rivales sur leur territoire – place Mendès France à Bellevue le 9 mars 2015.

L’irruption des rivalités de quartier dans le sport, « c’est quelque chose de nouveau », affirme notre source. Pas tout à fait : il y a eu un précédenten décembre 2014 lors d’un match qui opposait le club de futsal de Nantes-Doulon et un club de Nantes-Nord. Des « jeunes » appartenant aux deux quartiers étaient venus régler des comptes, y compris avec des joueurs des deux clubs. A l’époque, les matchs avaient été suspendus pendant deux mois.

la Ligue Atlantique de Football a décidé, suite à cette affaire de suspendre le championnat senior de DH Futsal jusqu’à nouvel ordre. Les rencontres de coupe nationale Futsal en Loire-Atlantique sont reportéessine die. Une nouvelle réunion est prévue le 6 octobre pour décider de la suite des événements.

Crédit photo  :  DR
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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2 octobre 2015 02:59

vu sur : DREUZ

9 janvier 1973: bombe à l’Agence juive à Paris.

5 septembre 1973: prise d’otages à l’ambassade d’Arabie saoudite par un commando palestinien.

15 septembre 1974: Attentat à la grenade au drugstore Saint-Germain-des-Prés à Paris, 2 morts et 34 blessés.

13 janvier 1975: A l’aéroport d’Orly, des Palestiniens du FPLP (dont un des membres sera décoré de la médaille des droits de l’homme par Christiane Taubira) avec Carlos à leur tête, tirent au lance-roquettes et manquent un Boeing 707 de El Al, atteignent un DC-9 yougoslave. Trois blessés. L’attentat est revendiqué à Beyrouth par l’organisation palestinienne « Septembre noir ».

19 janvier 1975: Carlos réattaque l’aéroport d’Orly et obtient un avion pour s’enfuir à Bagdad. Il y aura 21 blessés.

10 mars 1975: Attentat de la gare de l’Est à Paris, 1 mort et 7 blessés.

20 mai 1975: des Palestiniens tirent contre le comptoir d’El Al d’Orly, et tuent une personne.

22 février 1976: attentat à l’Office de tourisme algérien (revendiqué par le Front de libération unifié de la nouvelle Algérie).

2 novembre 1976: tentative d’assassinat contre Homayoun Keykavoussi, attaché culturel de l’ambassade iranienne (revendiqué par les Brigades internationales Reza Rezayi, groupe maoïste issu de la Gauche prolétarienne.)

7 juillet 1977: tentative d’assassinat contre l’ambassadeur de Mauritanie (revendiqué par les Brigades internationales Mustapha El Wali Sayed).

20 mai 1978: A l’aéroport d’Orly, un commando de trois hommes ouvre le feu dans la salle d’embarquement d’El Al, faisant 4 morts et 5 blessés. L’attentat est revendiqué par une organisation libanaise inconnue, « les Fils du Liban ».

31 juillet 1978: Prise d’otages à l’ambassade d’Irak à Paris exécuté par un militant de l’Organisation de libération de la Palestine et commandité par Yasser Arafat, son président (qui recevra des obsèques nationales en France). 1 policier trouve la mort.

3 août 1978: Assassinat à Paris du représentant de l’OLP Izz al-Din al-Kalak et un de ses assistants, par l’organisation Abu Nidal.

2 décembre 1978: Attentat du BHV. Huit blessés dont un grave, revendiqué par

31 août 1978: attentat au domicile d’Yves Mourousi, revendiqué par la section franco-arabe du front du Refus (10 blessés).

27 mars 1979: Une explosion fait 33 blessés dans un foyer israélite, rue Médicis, à Paris VIe, au lendemain de la signature du traité de paix israélo-égyptien, revendiqué par une organisation antisioniste, le Collectif autonome d’intervention contre la présence sioniste en France et la paix israëlo-égyptienne.

17 janvier 1980: Assassinat du directeur de la librairie palestinienne à Paris, Yusef Mubarak, par l’organisation Abu Nidal.

18 Juillet 1980: L’ancien Premier ministre iranien Chapour Bakthiar échappe à une tentative d’assassinat menée par un commando iranien. 2 personnes sont tuées et 6 sont blessées durant l’attaque.

3 octobre 1980: Une bombe dissimulée dans la sacoche d’une moto explose devant la synagogue de la rue Copernic, à Paris XVIe. 4 morts et une vingtaine de blessés. Trente-quatre ans après, en novembre 2014, un suspect libano-canadien, Hassan Diab, est extradé du Canada et écroué en France. Considéré comme proche du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), il est accusé d’avoir confectionné et posé la bombe.

29 août 1981: attentat par un groupe terroriste palestinien à l’hôtel Intercontinental à Paris. 15 blessés.

18 janvier 1982: assassinat de Charles Robert Ray, attaché militaire américain, à Paris. Revendiqué par les FARL, fractions armées révolutionnaires libanaises.

3 avril 1982: Le diplomate israélien Yacov Barsimantov est assassiné à Boulogne-Billancourt. Le Libanais Georges Ibrahim Abdallah, chef des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), condamné à perpétuité à Paris en 1987, notamment pour complicité de ce crime, est détenu depuis octobre 1984.

22 avril 1982: une voiture piégée explose au siège du magazine Al Watan Al Arabi rue Marbeuf à Paris. Un mort, 63 blessés (attentat revendiqué par Carlos et semblant être commandité par la Syrie)

9 août 1982: Un commando de 5 arabes appartenant au Fatah et au Conseil révolutionnaire d’Abou Nidal – un groupe palestinien dissident de l’OLP, ouvre le feu rue des Rosiers, à Paris, et jette des grenades à l’intérieur du restaurant juif Goldenberg, faisant 6 morts et 22 blessés.

17 septembre 1982: Le diplomate israélien Amos Manel est gravement blessé à Paris par l’explosion de sa voiture piégée, rue Cardinet. Une cinquantaine de personnes sont blessées, en majorité des élèves du lycée Carnot. L’attentat est revendiqué par les FARL libanaises.

30 septembre 1983: Une bombe explose au Palais des congrès de Marseille, près des pavillons américain, soviétique et algérien lors d’une foire internationale. 1 mort, 26 blessés. Revendiqué par les FARL.

7 février 1984: Assassinat de Gholam Ali Oveisi, ex gouverneur militaire de Téhéran, et de son frère, en exil à Paris. L’attentat est revendiqué par le Jihad islamique.

8 février 1984: Assassinat de l’ambassadeur des Etats arabes unis en France, Khalifa Abdel Aziz al-Mubarak dans une rue de Paris, attribué à l’organisation Abu Nidal.

23 février 1985: Explosion d’une bombe au magasin Marks & Spencer du boulevard Haussmann, revendiquée par l’Organisation Arabe du 15-Mai faisant partie du Hezbollah, fait un mort et 14 blessés.

29 mars 1985: A Paris, une explosion fait 18 blessés au cinéma « Le Rivoli Beaubourg », lors du 4e festival international du cinéma juif. L’attentat est attribué au Hezbollah.

7 décembre 1985: Double attentat au Printemps Haussmann et aux Galeries Lafayette, 43 blessés. Revendiqués par le CSPPA, Comité de Solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient, organisation marxiste liée au Hezbollah et au Djihad islamique animé par des Musulmans chiites inspirés et financés par Téhéran.

3 février 1986: Une explosion au rez-de-chaussée de la galerie du Claridge, avenue des Champs-Elysées, également attribuée au Hezbollah, fait un mort et huit blessés.

3 février 1986: Le même jour, un engin explosif est désamorcé au troisième étage de la Tour Eiffel.

4 février 1986: Une explosion suivie d’un incendie au sous-sol de la librairie Gibert-Jeune, place Saint-Michel, fait cinq blessés. L’acte s’inscrit également dans la liste des attentats commis par le Hezbollah.

5 février 1986: Explosion à la FNAC-Sports au Forum des Halles. 22 blessés, dont un très grave. Revendiqué par le CSPPA à Paris.

17 mars 1986: Explosion dans le TGV Paris-Lyon à la hauteur de Brunoy. Neuf blessés légers. Revendiqué par le CSPPA à Paris.

20 mars 1986: Attentat Galerie «Point Show», avenue des Champs-Elysées. Deux morts et 29 blessés, dont neuf graves. Revendiqué par le CSPPA à Beyrouth.

8 septembre 1986: Attentat au bureau de poste de l’Hôtel de Ville de Paris. Un mort et 21 blessés. Revendiqué par le CSPPA à Beyrouth et à Paris et le PDL affilié au Hezbollah à Beyrouth.

12 septembre 1986: Explosion à la cafétéria de l’hypermarché Casino du centre commercial des «Quatre-Temps» à la Défense. 54 blessés. Revendiquée par le CSPPA à Paris et le PDL à Beyrouth.

14 septembre 1986: Attentat au sous-sol du «Pub-Renault» sur les Champs-Elysées. Deux policiers morts, un blessé grave. Revendiqué par le CSPPA et le PDL à Beyrouth.

15 septembre 1986: Attentat dans la salle de délivrance des permis de conduire de la préfecture de police de Paris. Un mort, 56 blessés. L’attentat est revendiqué par le Hezbollah (CSPPA et PDL à Beyrouth).

16 septembre 1986: Une bombe explose dans un restaurant au nord de Paris.

17 septembre 1986: A Paris, attentat rue de Rennes, dans le magasin Tati, sept personnes trouvent la mort et 55 autres sont blessées lors de l’explosion revendiquée par le CSPPA, Comité de Solidarité avec les prisonniers politiques arabes et du Proche-Orient.

7 avril 1987 : Assassinat d’Ali André Mécili, avocat et politique algérien, à Paris. Le principal suspect, Mohamed Ziane Hasseni, bénéficie d’un non lieu dans des conditions floues qui ressemblent à une collusion entre l’Etat français et algérien.

24 décembre 1994 – 26 décembre 1994: détournement du vol AF 8969 par le GIA, Groupe islamique armé. Après deux jours de prise d’otage du vol Alger-Paris par des membres du GIA algérien, l’assaut du GIGN à l’aéroport de Marignane fait 3 morts (plus les 4 preneurs d’otages).

11 juillet 1995: assassinat de l’imam Abdelbaki Sahraoui, cofondateur du Front islamique du salut (organisation concurrente du GIA), et son secrétaire, abattus dans la mosquée de la rue Myrha à Paris par deux musulmans armés d’un fusil à pompe et d’un pistolet.

15 juillet 1995: Fusillade à Bron entre les policiers et Khaled Kelkal, du GIA qui tente de forcer un barrage de police. Kelkal sera abattu le 29 septembre 1995.

25 juillet 1995: Gare Saint-Michel une bombe explose dans un train du RER B. Revendiqué par le Groupe islamique armé algérien. L’attentat a coûté la vie à 8 personnes et a fait 117 blessés.

17 août 1995: Une bonbonne de gaz avec des clous, signature du GIA, explose à Paris près de la place Charles-de-Gaulle. 16 blessés.

26 août 1995: une bombe est découverte sur la ligne TGV Sud-Est près de Lyon avant d’exploser au passage du TGV. Les empreintes de Khaled Kelkal et de Boualem Bensaïd sont retrouvées sur la bombe.

3 septembre 1995: une cocotte-minute remplie de clous et d’écrous explose sur le marché du boulevard Richard-Lenoir dans le 11e. Quatre blessés légers. C’est toujours la signature du GIA.

7 septembre 1995: L’explosion d’une voiture piégée devant l’Ecole juive de Lyon à Villeurbanne (Rhône) fait 14 blessés. Elle est attribuée aux extrémistes islamistes dirigés par Khaled Kelkal, directement lié à l’attaque.

27-29 septembre 1995: Fusillade dans les monts du Lyonnais. Karim Koussa, Abdelkader Bouhadjar et Abdelkader Mameri sont interpelés. Khaled Kelkal est abattu.

6 octobre 1995: Le jour de l’enterrement de Khaled Kelkal, une bombe du GIA (bouteille de gaz avec des clous et boulons) explose près de la station de métro Maison-Blanche. 12 blessés légers. On retrouve sur la bombe les empreintes de Boualem Bensaïd.

7 octobre 1995: Le leader du GIA, Djamel Zitouni annonce qu’il lance le « jihad », des « frappes militaires au cœur même de la France » pour la punir de son soutien au régime d’Alger. Il exige que le président Jacques Chirac se convertisse à l’islam.

17 octobre 1995: Attentat du RER C, une rame est perforée par l’explosion d’une bombe à la station Musée d’Orsay. Smaïn Aït Ali Belkacem, du GIA, est responsable de l’attentat.

(En 2010, Amedy Coulibaly (auteur de l’attentat de la supérette casher en 2015), Djamel Beghal (maître à penser des frères Kouachi qui ont commis l’attentat contre Charlie Hebdo) et une quinzaine de musulmans projettent de faire évader Smaïn Aït Ali Belkacem. Ils sont arrêtés, font un peu de prison, et sont relâchés)

27 mai 1996: Reza Mazlouman, ancien vice-ministre iranien de l’éducation à l’époque du Chah d’Iran est assassiné à Créteil.

3 décembre 1996: Paris, attentat du RER B à Port-Royal. Une bonbonne de gaz remplie d’explosif éclate dans une rame de train. Une lettre du groupe islamique armé (GIA) envoyée à Jacques Chirac signe implicitement la revendication qui fera 4 morts et 91 blessés.

3 décembre 1996: attentat contre le journal Tribune juive. L’attentat est revendiqué dans une lettre anonyme, qui explique que les terroristes «font partie de la grande nation arabe comme certains font partie de la grande nation juive». Le texte poursuit: «A ce titre nous nous sentons solidaire du sort qui est fait à nos frères palestiniens, en particulier à Hébron ».

31 décembre 2001: Une classe de l’école Ozar-Hatorah de Créteil est détruite par un incendie criminel.

1er avril 2002: La synagogue Or Aviv, à Marseille, est détruite par un incendie criminel et terroriste, alors qu’une vague d’attentats aux cocktails Molotov vise des synagogues.

10 avril 2002: Un autocar scolaire est la cible de jets de pierre, rue Piat, à Paris. Une élève est légèrement blessée.

22 mars 2003: En marge du défilé contre la guerre en Irak, deux membres du mouvement juif Hachomer Hatzaïr sont agressés près de leurs locaux.

8 juillet 2003: Des élèves de l’école Jeunesse Beth Loubavitch à Paris sont attaqués à coups de barres de fer.

17 octobre 2003: Le rabbin Michel Serfaty, reconnu par ses vêtements, est frappé au visage à Ris-Orangis (Essonne). Son agresseur, Abdelrahim criait « Palestine, Palestine, on vous casse la gueule, Youd! » pendant l’agression.

17 octobre 2003: L’agression du rabbin Michel Serfaty à Ris-Orangis (Essonne) provoque un intense émoi. L’agresseur est condamné en décembre 2004 à 6 mois de prison dont 2 mois avec sursis.

15 novembre 2003: Un établissement scolaire juif fréquentée par 200 élèves est dévasté par un incendie criminel à Gagny (Seine-Saint-Denis). Le président Jacques Chirac préside le lendemain une réunion interministérielle sur l’antisémitisme qu’il déclare « intolérable » – et offrira des obsèques nationales au terroriste et tueur de juifs Yasser Arafat.

20 novembre 2003: Dans le garage du 5 rue Louis Blanc, à Paris Xe, Adel Amastaibou prend un long couteau et poignarde Sébastien Salem de plusieurs coups de couteau à la poitrine, jusqu’à la mort. Puis il rejoint l’appartement de sa mère et déclare : « J’ai tué un Juif. J’irai au paradis. Allah m’a guidé ! »

8 octobre 2004: attentat contre l’ambassade d’Indonésie à Paris, revendiqué par le Front islamique français armé. 10 blessés.

25 mai 2005: deux jeunes musulmans lancent trois bouteilles d’acide chlorhydrique sur une école juive du XVIIIe, à Paris.

20 janvier 2006: Un jeune juif, Ilan Halimi, 23 ans, est enlevé par le gang des barbares, un gang musulman dirigé par Youssouf Fofana, qui espère faire payer les juifs. Il est torturé pendant trois semaines dans une cité HLM de Bagneux et retrouvé agonisant au bord d’une voie ferrée le 13 février 2006, et meurt lors de son transfert à l’hôpital.

19 avril 2007: le rabbin de la communauté du Nord-Pas-de-Calais, Elie Dahan, reconnaissable par ses vêtements, est violemment frappé par un jeune musulman, gare du Nord à Paris.

6 décembre 2007: À 12h50, l’explosion d’un colis piégé au un cabinet d’avocats du 52 boulevard de Malesherbes à Paris où est domiciliée la Fondation pour la mémoire de la Shoah fait 1 mort et 5 blessés. Le coursier, une jeune femme « brune, d’un mètre cinquante-cinq, la vingtaine et portant un casque », et de type « nord-africain » est activement recherchée.

16 décembre 2008: Le Front révolutionnaire afghan informe les autorités après avoir déposé des bâtons de dynamite (sans détonateurs) au Printemps à Paris.

20 décembre 2008: Arrestation à Paris de Rany Arnaud, 29 ans, un islamiste isolé soupçonné d’avoir voulu faire sauter le bâtiment de la DCRI.

5 janvier 2009: Une voiture bélier est lancée contre la grille d’une synagogue à Toulouse, qui est incendiée.

8 septembre 2009: Des engins explosifs sont lancés depuis l’extérieur et explosent dans une école juive du Xe arrondissement de Marseille dans le but de la faire brûler avec tous les élèves. «Un riverain aurait aperçu quelqu’un de jeune» au moment du drame.

11 et 15 mars 2012: Mohamed Merah assassine trois militaires à Toulouse et Montauban.

19 mars 2012: Trois enfants et l’un de leurs parents sont sauvagement assassinés dans une école juive de Toulouse par Mohamed Merah, un musulman français.

25 mai 2013: La Défense. Un islamiste arrive par derrière et poignarde Cédric Cordier, un militaire français au cou, dans l’intention de le décapiter. L’agresseur portait une barbe et une djellaba de couleur claire.

20 décembre 2014: Joué-lès-Tours. Un homme armé d’un couteau hurle « Allahu Akbar » en entrant dans un commissariat, et se jette sur un officier de police pour le tuer. 3 policiers sont blessés, dont deux gravement. Le musulman est tué.

21 décembre 2014: Dijon. Un homme hurlant « Allahu Akbar » écrase 13 piétons avec sa voiture.

22 décembre 2014: Nantes. Un homme  écrase des piétons avec sa voiture sur un marché de Noël. 1 mort et 9 blessés dont 3 graves. (EI).http://www.ladepeche.fr/article/2014/12/22/2016651-nantes-camionnette-fonce-marche-noel-moins-6-blesses.html

7 janvier 2015: Les frères Kouachi commettent un attentat contre le siège de Charlie Hebdo qui fait 12 morts et 11 blessés.

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8 janvier 2015 : Amedy Coulibaly abat une jeune policière de 25 ans, Clarissa Jean-Philippe, à Montrouge (Hauts-de-Seine), et blesse un policier.

9 janvier 2015: Yoav Hattab, Yohan Cohen, Philippe Braham et Michel Saada, des clients de la supérette casher HyperCasher de Vincennes sont tués, et cinq autres sont pris en otages par Amedy Coulibaly, membre de l’Etat islamique.

9 janvier 2015 : prise d’otages à Dammartin-en-Goële par les frères Kouachi. Les 2 terroristes sont abattus. Un membre du GIGN est blessé, l’otage est sain et sauf.

3 février 2015: 3 militaires qui protègent un centre communautaire de Nice, sont attaqués par Moussa Coulibaly (sans relation avec Amédy Coulibaly).

19 avril 2015: Un djihadiste algérien tue une jeune femme accidentellement en voulant voler sa voiture, se tire une balle dans la jambe, ce qui l’obligera à renoncer à son attentat terroriste contre deux églises de Villejuif pendant la messe du dimanche.

26 juin 2015: Attentat terroriste dans l’Isère à Saint-Quentin-Fallavier contre une usine de gaz de la société Air Products dans l’intention de la faire exploser. Un cadavre sera retrouvé, décapité, avec des inscriptions en arabe et un drapeau de l’Etat islamique.

21 août 2015: Attentat du Thalys. Un islamiste qui venait de déclencher un attentat terroriste est terrassé par des héros américains. Les employés à la sécurité du train s’étaient enfuis. Quatre blessés, y compris le terroriste.

Eric Denécé évalue à 102 le nombre de victimes françaises du terrorisme islamiste entre 2001 et 2015.

J’ai compté 91 attentats terroristes commis par des musulmans. Imaginez le tableau, si l’islam n’était pas une religion de paix et d’amour !

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.

Sources:
L’humanite.fr
franceinter.fr
nouvelobs.com
lexpress.fr
fr.wikipedia.org
liberation.fr
sunugalsene.com
mamietitine.centerblog
lefigaro.fr
francetvinfo.fr
francetvinfo.fr
wikipedia.org

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
2 octobre 2015 01:51
 
Le30/09/2015
Sans domicile fixe, lui et sa famille se trouvent dans l'obligation de dormir dans des jardins publics.
    

Nicolas L. a 40 ans, son épouse en a 30, ils ont trois enfants – deux garçons et une fille, âgés de 6, 5 et 3 ans.
 En 2007, Nicolas est un chef d’entreprise heureux, à Montpellier.
 Dans sa société de BTP, il croit à l’humanitaire, il croit à la seconde chance et embauche des gens sortant de prison.
 Alors que son entreprise est florissante, il décide de s’allouer quelques semaines de repos bien méritées. 
Ce qui devait être une période idyllique en famille se transforme à son retour en cauchemar :« Nous sommes partis un mois en vacances. Et des salariés nous ont cambriolés. Ils nous ont volé les chéquiers de l’entreprise, des fiches de paie aussi. Ils ont fait des faux. »
Vol, escroquerie, tout y passe : les comptes virent au rouge, les prestataires attendent d’être payés mais une grande partie de la trésorerie a disparu. 
La société est placée en liquidation judiciaire.
 « Les cambrioleurs ont été arrêtés et condamnés à 6 mois de prison », précise Nicolas. « Mais les repris de justice sont insolvables… »
Il tente alors, avec sa petite famille, de rebondir dans un autre coin de France éloigné du Languedoc et crée une nouvelle entreprise à Nantes. 
Mais les déficits s’accumulent : « Comme j’étais le garant de ma société de Montpellier, les créances sont devenues des dettes personnelles. Je payais les charges de ma nouvelle société et les dettes de l’ancienne m’ont écrasé. »

Jour après jour, il s’enfonce davantage.
 Asphyxié par les impayés, il ne peut plus faire face. 
L’entreprise ferme, elle aussi, et sans revenus, ils doivent quitter leur appartement.

« On s’est d’abord retrouvés dans un foyer social. On y est restés un mois, mais il y avait des toxicomanes, des schizophrènes. Une vie intenable pour les enfants. Ce n’était pas possible de rester », explique le père de famille. 

Et, de nouveau, changement d’horizon, des amis pouvant l’héberger à Nice pendant un mois, c’est sur la Côte d’Azur qu’ils poursuivent leur descente aux enfers : « Nous sommes arrivés ici. Nous avons fait toutes les démarches, auprès de la préfecture, du CCAS, du conseil départemental. Et nous sommes en train de monter un dossier pour un HLM. Mais je sais que ça prend du temps », se désespère le chef de famille. 
 

Tentant le tout pour le tout, il participe à l’émission de Julien Courbet sur RTL « Ça peut vous arriver » dans laquelle il indique : « Il faut absolument que je trouve un toit pour mes enfants. J’ai droit à 480 euros d’allocations logement et nous pouvons ajouter un peu. » 

Mais rien ne vient. 
Sans domicile fixe, lui et sa famille se trouvent dans l’obligation de dormir dans des jardins publics.« Sans adresse, on ne pourra pas scolariser nos enfants. L’assistante sociale a fait un signalement parce que l’on était à la rue. Ils risquent de les placer en foyer » se désespère-t-il. 
Tragique, me direz-vous ?

 Oui, surtout si on compare cette situation à celle de certains migrants qui se plaignent de leur hébergement en France. 

Écoutons Waddah, 26 ans, qui a laissé en Irak sa femme et sa fille (L’Obs Monde) : « La nuit, on a froid. Ils ont tardé à nous donner des couvertures, de nouveaux vêtements, il y des fuites d’eau dans les chambres, c’est vraiment insalubre. Et puis, on n’a pas le Wi-Fi, on n’arrive pas à joindre nos familles. »

 Nicolas, lui, c’est pas le Wi-Fi qui lui manque le plus !

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CITOYENS ET FRANCAIS - dans Société
2 octobre 2015 01:10

EXCLUSIF. LE CRI D'ALARME DU JUGE TRÉVIDIC

Pendant dix ans, il a animé le Pôle judiciaire antiterroriste. Forcé de quitter ses fonctions en pleine tempête pour devenir vice-Président du tribunal de grande instance de Lille, Marc Trévidic nous parle sans tabous.

Paris Match. Pouvez-vous estimer aujourd'hui le niveau de risque que courent les Français ?
Marc Trévidic. La menace est à un niveau maximal, jamais atteint jusqu'alors. D'abord, nous sommes devenus pour l'Etat islamique [EI] l'ennemi numéro un. La France est la cible principale d'une armée de terroristes aux moyens illimités.

Ensuite, il est clair que nous sommes particulièrement vulnérables du fait de notre position géographique, de la facilité d'entrer sur notre territoire pour tous les djihadistes d'origine européenne, ­Français ou non, et du fait de la volonté clairement et sans cesse exprimée par les hommes de l'EI de nous frapper. Et puis, il faut le dire : devant l'ampleur de la menace et la diversité des formes qu'elle peut prendre, notre dispositif de lutte antiterroriste est devenu perméable, faillible, et n'a plus l'efficacité qu'il avait auparavant.

Enfin, j'ai acquis la conviction que les hommes de Daech [acronyme de l'Etat islamique] ont l'ambition et les moyens de nous atteindre beaucoup plus durement en organisant des actions d'ampleur, incomparables à celles menées jusqu'ici. Je le dis en tant que technicien : les jours les plus sombres sont devant nous. La vraie guerre que l'EI entend porter sur notre sol n'a pas encore commencé.

Pourquoi un constat si alarmant ?
Nous avons en face de nous un groupe ­terroriste plus puissant que jamais. Bien plus puissant qu'Al-Qaïda à sa grande époque. L'EI, fort d'environ 30 000 “soldats” sur le terrain, a recruté plus de membres que l'organisation fondée par Ben Laden en quinze ans ! Et ce n'est pas fini.

La France est, de fait, confrontée à une double menace. Celle du déferlement de ce que j'appelle les “scuds” humains du djihad individuel, ces hommes qui passent à l'action sans grande formation ni préparation, agissant seuls, avec plus ou moins de réussite, comme on a pu le voir ces derniers temps. Et celle, sans commune mesure, que je redoute : des actions d'envergure que prépare sans aucun doute l'EI, comme celles menées par Al-Qaïda, qui se sont soldées parfois par des carnages effroyables.

Disposez-vous d'éléments indiquant qu'on se dirige vers ce type d'actions d'envergure ?
Ceux que l'on arrête et qui acceptent de parler nous disent que l'EI a l'intention de nous frapper systématiquement et durement. Comprenez-moi bien, il ressort de nos enquêtes que nous sommes indubitablement l'ennemi absolu. Les hommes de Daech ont les moyens, l'argent et la faculté d'acquérir facilement autant d'armes qu'ils veulent et d'organiser des attaques de masse. Le terrorisme est une surenchère ; il faut toujours aller plus loin, frapper plus fort.

Et puis, il reste “le prix ­Goncourt du terrorisme” à atteindre, et je fais là référence aux attentats du 11 septembre 2001 contre les tours du World Trade Center. Je n'imagine pas un instant qu'un homme tel qu'Abou Bakr ­al-Baghdadi et son armée vont se satisfaire longtemps d'opérations extérieures de peu d'envergure. Ils sont en train de penser à quelque chose de bien plus large, visant en tout premier lieu l'Hexagone.

"L'EI A RECRUTÉ PLUS DE MEMBRES QU'AL QAÏDA EN QUINZE ANS"

Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi la France ?
Parce qu'on revient à cette idée qu'on est la cible idéale ! Traditionnellement, l'adversaire numéro un du terrorisme djihadiste a longtemps été les Etats-Unis, mais les paramètres ont changé. Les Américains sont plus difficiles à atteindre. La France, elle, est facile à toucher. Il y a la proximité géographique, il y a des relais partout en Europe, il y a la facilité opérationnelle de renvoyer de Syrie en France des volontaires aguerris, des Européens, membres de ­l'organisation, qui peuvent revenir légalement dans l'espace Schengen­ et s'y fondre avant de passer à l'action.

Il y a aussi des raisons politiques, idéologiques ?
Evidemment ! La France est devenue l'allié numéro un des Etats-Unis dans la guerre contre Daech et les filières djihadistes. Nous combattons par les armes aux côtés des Etats-Unis. Nous avons mené des raids aériens contre l'EI en Irak. Maintenant, nous intervenons en Syrie. De plus, la France a un lourd “passif” aux yeux des islamistes. Pour eux, c'est toujours une nation coloniale, revendiquant parfois ses racines chrétiennes, soutenant ouvertement Israël, vendant des armes aux pays dits “mécréants et corrompus” du Golfe ou du Moyen-Orient. Et une nation qui opprimerait délibérément son importante communauté musulmane. Ce dernier argument est un axe de propagande essentiel pour l'EI.

...

Ce n'est plus le cas aujourd'hui ?
Non, la donne a changé. L'évidence est là : nous ne sommes plus en mesure de prévenir les attentats comme par le passé. On ne peut plus les empêcher. Il y a là quelque chose d'inéluctable. Bien sûr, on arrête des gens, on démantèle des cellules, on a de la chance aussi, comme on a pu le voir avec certaines affaires récentes, mais la chance ou le fait que les terroristes se plantent dans leur mode opérationnel, ou encore que des citoyens fassent preuve de grande bravoure, ça ne peut pas durer éternellement. Quant aux moyens affectés à la lutte antiterroriste, ils sont clairement devenus très insuffisants, et je pèse mes mots. On frise l'indigence à l'heure où la menace n'a jamais été aussi forte. Ces deux dernières années, j'ai constaté par moi-même qu'il n'y avait parfois plus d'enquêteurs pour mener les investigations dont nous avions besoin ! On fait donc le strict minimum, sans pouvoir pousser les enquêtes, sans “SAV”, au risque de passer à côté de graves menaces....

Marc Trévidic répond aux questions de Frédéric Helbert

"LES KOUACHI N'ÉTAIENT PAS PARTIS POUR UNE OPÉRATION SUICIDE !"

Et le dispositif Sentinelle, qui mobilise des milliers d'hommes pour protéger des lieux symboliques, des sites sensibles, il n'est pas efficace ?
Ce dispositif protège certains endroits, rassure la population. Mais, en fait, il déplace la menace. Cela n'évitera jamais que des hommes déterminés passent à l'action ici ou ailleurs. Si cela leur paraît trop compliqué de s'en prendre à un objectif sous surveillance, ils en trouveront un autre. Un cinéma, un centre commercial, un rassemblement populaire… Sentinelle, Vigipirate, on ne peut pas se permettre de s'en priver, la population ne le comprendrait pas, mais fondamentalement cela ne résout rien. Cela ne freinera pas les hommes de l'EI le jour où ils décideront de passer à la vitesse supérieure et de commettre des attentats d'ampleur. D'autant que nous sommes incapables d'enrayer leur montée en puissance constante. Nul doute que le groupe soit actuellement en train de bâtir les structures, les réseaux, de former les hommes pour concevoir des plans d'attentats de masse. Ils préparent le terrain pour pouvoir frapper fort.

...

Marc Trévidic répond aux questions de Frédéric Helbert

Est-on à l'abri d'une campagne d'attentats sur notre sol ?
Non. Si l'on prend l'exemple des frères Kouachi, les auteurs de la fusillade de “Charlie Hebdo”, ils étaient, au vu de ce que l'on sait, “en route” pour une campagne d'attentats. On y a échappé parce que, dans un accident de voiture, l'un des frères a perdu sa carte d'identité. C'est cela qui a permis de les identifier et de lancer la chasse à l'homme qui s'est soldée par la mort des deux terroristes, tués par le GIGN.

Les Kouachi n'étaient pas partis pour une opération suicide ! S'ils avaient pu, ils auraient continué à frapper. Comme Nemmouche, le tueur du Musée juif de Bruxelles, comme Merah… L'an dernier, j'ai fait neutraliser un réseau de djihadistes très dangereux qui voulait créer un commando de dix “Merah” autonomes, opérant simultanément sur l'ensemble du territoire.

L'idée que nous soyons un jour confrontés à une ou plusieurs campagnes d'attentats majeurs ne peut être écartée. Ceux qui nous attaquent veulent nous faire le plus de mal possible. Et le faire dans la durée. Ils s'y préparent. Les Français vont devoir ­s'habituer non à la menace des attentats, mais à la réalité des attentats, qui vont à mes yeux immanquablement survenir. Il ne faut pas se voiler la face. Nous sommes désormais dans l'œil du cyclone. Le pire est devant nous.

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1 octobre 2015 01:16

Le ministère du Logement va devoir économiser 225 millions d'euros sur les aides personnalisées au logement (APL), selon le projet de budget pour 2016 dévoilé mercredi.

Ces mesures d'économies compenseront des dépenses supplémentaires prévues l'an prochain : 150 millions d'euros d'"aides à la pierre" (subventions aux bailleurs sociaux pour la construction d'HLM) en plus, et 120 millions pour renforcer les capacités d'accueil des réfugiés, selon l'entourage de la ministre du Logement Sylvia Pinel.

Les APL, très connues et octroyées sous conditions de ressources, sont aussi le principal poste de dépenses du ministère du Logement pour un montant de 15,5 milliards d'euros.

Selon le projet de budget, elles seront rabotées de 225 millions en 2016 et de 314 millions en 2017 par trois mesures d'économies cibles. Le patrimoine des bénéficiaires entrera dans le calcul du revenu fiscal de référence et un loyer plafond sera fixé, à un niveau "très élevé", à partir duquel l'APL sera dégressive.

Enfin, les salariés de moins de 25 ans ne bénéficieront plus d'une dérogation qui leur était favorable : leur revenu annuel réel sera désormais pris en compte, et non plus leur première fiche de paie.

Environ 500 000 ménages, sur les 6,5 millions de bénéficiaires des APL, seraient concernés.

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30 septembre 2015 01:52

Une trentaine de personnes relogées après les évacuations des campements du nord parisien protestent contre leurs conditions de vie.

Certains sont arrivés début juillet, après les évacuations des campements de migrants du nord de Paris. Cela fait trois mois qu’ils vivent dans ce centre d’hébergement d’urgence situé à deux pas de la place de Clichy, dans le XVIIIe arrondissement. Adam, un Soudanais de 20 ans, en a assez. Comme une trentaine de ses camarades, demandeurs d’asile pour la majorité, il a cessé de boire et de s’alimenter depuis dimanche. «Nos démarches pour avoir le statut de réfugié n’avancent pas, on n’a pas de tickets pour prendre le métro et personne ne nous a donné de cours de français», résume-t-il.

...

Mise à pied
Du côté de la direction du centre, on affirme avoir eu connaissance de cette altercation, mais dans une version quelque peu différente : «Le salarié dit avoir été agressé. On est en train de faire une enquête», affirme Isabelle Talabard-Piot, chef de service. François Morillon, directeur du pôle Urgences d’Aurore, précise : «Si le salarié doit être sanctionné, il le sera. Mais il faut caractériser les faits. Il y a une procédure, des délais à respecter.» La personne mise en cause a toutefois été mise à pied à titre conservatoire ce mardi matin, «ce qui ne préjuge en rien des résultats de l’enquête», prévient Isabelle Talabard-Piot.

La direction du centre d’hébergement de la rue de Saint-Pétersbourg travaille également à la rédaction de lettres individuelles qui seront remises à chaque gréviste de la faim. Objectif : améliorer les conditions d’accueil et favoriser le dialogue avec les occupants. Les cours de français devraient reprendre d’ici peu, une fontaine à eau supplémentaire sera mise en service dans un espace commun et un migrant pourra intégrer prochainement le conseil de vie sociale de l’établissement.

(…)

Face à ces revendications, le responsable d’Aurore, François Morillon, s’avoue désemparé : «Je n’ai pas l’argent pour acheter des titres de transport», a-t-il par exemple lâché lundi soir, lors d’un échange improvisé sur le trottoir avec les grévistes de la faim et leurs soutiens. Une impuissance qui irrite les militants venus en solidarité avec les migrants : «Vous recevez 40 euros par jour pour chaque personne hébergée, et celles-ci disent qu’elles n’ont pas de quoi se déplacer et qu’elles n’ont pas d’accompagnement administratif. A quoi servez-vous ?»

Libération

 

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